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Au Festival d’Hyères, l’art précieux de la transmission

Propos recueillis par 
Publié le 15 octobre 2021 à 10h00, modifié le 20 avril 2022 à 16h14

Temps de Lecture 17 min.

Ils sont dix. Dix à concourir pour le Grand Prix du jury et le Prix 19M des Métiers d’art de Chanel du 36e Festival international de mode, de photographie et d’accessoires de mode de Hyères. Ces finalistes, ainsi que les artisans qui les ont accompagnés dans la fabrication de leur pièce maîtresse, racontent une histoire de don, de création et de partage.

Venla Elonsalo, 22 ans, Finlande, avec Nathalie Abscheidt, 57 ans, cheffe d’atelier maquettiste chez Goossens (orfèvre)

Nathalie Abscheidt et Venla Elonsalo.

Venla Elonsalo, qui entame un master à l’université Aalto d’Helsinki, se décrit de prime abord comme une collectionneuse d’animaux en peluche. Pour peu qu’on en doute, elle nous montre une photo d’elle enfant, dans sa chambre, se tenant devant un lit recouvert d’une cinquantaine d’ours bien alignés… « Ma collection explore le lien émotionnel qui unit une personne à son doudou à travers des vêtements en forme d’animaux », souligne-t-elle. C’est donc naturellement qu’elle a voulu créer un petit ours de collection, à porter comme un bracelet, sublimé par le savoir-faire de l’orfèvre Goossens. Un casse-tête pour la maison – rendu d’autant plus compliqué par les échanges à distance avec la créatrice, dans l’impossibilité de se déplacer dans le contexte de la pandémie.

« Nous avons réalisé la tête et le corps de l’ours, articulé en étain rosé, à partir de formes en plastique texturé envoyées par Venla. Tout le challenge a été de respecter l’exactitude de son modèle et de le transformer en métal à effet froissé. Il a fallu déjouer les déformations du moulage, refaçonner et souder la matière jusqu’à obtention d’un résultat parfait », explique Nathalie Abscheidt, qui a supervisé le projet aux côtés de Patrick Goossens, directeur du patrimoine et des savoir-faire. La créatrice envoyait ses instructions par e-mail à partir des photos reçues de l’atelier : réduire les oreilles, modifier la position de la tête, bomber le ventre…

Une dizaine de jours d’atelier ont été nécessaires à la mise au point. Il a ensuite fallu ajouter des yeux en cabochon de verre et graver les traits du nez et de la bouche avec le même souci du détail, pour reproduire l’expression du museau souhaité par la créatrice qui a elle-même confectionné les pattes de l’ours dans du mohair rembourré, dans le respect de techniques artisanales. « Réaliser un objet comme celui-ci nous incite à repousser nos limites, à chercher toujours de nouvelles techniques de fabrication. C’est encore plus stimulant lorsque rien n’est gagné d’avance… », conclut Nathalie Abscheidt.

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