Intégration post-bac : « Ce que nous apprenons pendant cette première année nous servira en pratique »

Baptiste Come est étudiant en A1 à l'ENVT.

© D.R.

Propos recueillis par Maud Lafon

Témoignage

Baptiste Come fait partie des 160 étudiants sélectionnés pour inaugurer la nouvelle voie d'accès dans les écoles vétérinaires, directement après le baccalauréat, sans passer par la case prépa et concours. Si sa vocation était déjà dessinée, cette nouvelle modalité a d'emblée eu sa préférence. Le référentiel de formation dispensé au cours de cette nouvelle première année a tout son intérêt et lui semble particulièrement pertinent en vue de l'exercice de son futur métier.

La Dépêche Vétérinaire : Vous faites partie des 160 étudiants à avoir intégré une école vétérinaire, en l'occurrence celle de Toulouse (ENVT), par la nouvelle voie d'accès post-bac. Quel est votre profil et quels étaient vos points forts au lycée ?

Baptiste Come, étudiant en A1 à l'ENVT : Je suis issu d'un milieu rural puisque j'ai grandi en Ariège. J'ai vécu entouré d'animaux, y compris à mon domicile. Je suis allé au lycée à Toulouse, la seule ville à proximité qui m'offrait la possibilité de suivre un sport étude rugby, une autre de mes passions.

J'ai également toujours rêvé de soigner. J'ai d'ailleurs longtemps hésité entre vétérinaire et médecine humaine.

Plusieurs stages effectués dans ma région m'ont orienté vers les études vétérinaires.

Au lycée, j'ai toujours été plutôt scientifique - mathématiques, physique/chimie, biologie - même si j'avais de bonnes notes partout. J'ai obtenu mon bac avec mention très bien.

J'avais moins d'appétence pour la philosophie ou le français mais sans que cela ne nuise à mon dossier scolaire.

D.V. : Pourquoi avoir fait le choix de la voie post-bac pour intégrer une école vétérinaire ?

B.C. : Entre une carrière de rugbyman professionnel, médecine et vétérinaire, j'avais de toute façon opté pour la troisième option et j'aurais suivi le parcours classique avec classe préparatoire si cette nouvelle voie n'avait pas été proposée.

L'absence de classe préparatoire et de la pression qu'elle véhicule m'est apparue comme un bonus et m'a fait privilégier cette modalité d'accès. J'ai donc fait ce choix sur ParcourSup.

D.V. : Comment avez-vous vécu les épreuves de sélection ?

B.C. : Nous savions dès le départ que le niveau d'exigence était élevé mais, comme il s'agissait du premier concours de ce type, nous n'avons pas pu nous préparer avec des annales ou un QCM Internet car il n'y avait pas de précédent.

La sélection s'est faite d'abord sur dossier tout au long de l'année et, dès que j'ai entendu parler de cette nouvelle voie d'accès aux écoles vétérinaires, j'ai travaillé dans cette optique en cherchant à avoir les meilleurs résultats possibles pour être retenu.

La sélection orale et écrite s'est faite après cette première phase d'admission. Je me suis renseigné sur les thèmes prédéfinis qui nous avaient été communiqués et portaient surtout sur la connaissance du métier de vétérinaire. En parallèle, j'ai préparé les trois QCM : calcul arithmétique, aptitude visio-spatiale et analyse des données.

Nous avons compris que l'objectif dans ces épreuves était d'être assez spontané et de montrer notre bonne connaissance du métier.

D.V. : Quelles sont vos impressions sur la semaine d'intégration qui s'est déroulée à Limoges (lire DV n°1583) et vos premières semaines de cours ?

B.C. : A Limoges, il s'agissait d'une véritable semaine de travail. Nous avons visité des exploitations, un pôle de recherche et de sélection des taureaux limousins, nous avons étudié l'histoire de la médecine vétérinaire. Cette semaine nous a également permis de tisser des liens avec les autres élèves de la promotion qui viennent d'horizons très différents et de la France entière. Elle m'est apparue comme une bonne entrée à l'école vétérinaire.

Les semaines de cours qui ont suivi sont très intenses mais la semaine d'intégration nous a préparés à cette charge de travail et nous a appris à nous organiser. J'arrive même à ménager un peu de temps pour poursuivre le rugby, certes à un rythme beaucoup moins soutenu.

Le programme est intéressant et expurgé de l'enseignement para-vétérinaire qui peut exister en classe préparatoire. Nous avons l'impression que ce que nous apprenons nous servira pour notre métier et nous y adhérons d'autant plus.

D.V. : Comment vivez-vous le différentiel homme/femme au sein de la promotion ?

B.C. : A l'image des autres voies d'accès aux écoles vétérinaires, la nôtre comporte une très large majorité de femmes (environ trois quarts des étudiants sélectionnés ainsi). Je ne vois pas cela comme un problème et cela ne me dérange pas. Nous avons tous une motivation égale.

D.V. : Quelle orientation envisagez-vous à l'issue de vos études ?

B.C. : Dès mes premiers stages, je me suis rendu compte que j'adorais les deux composantes de la pratique vétérinaire mixte et je m'y destine sans hésitation.

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1590

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