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Très fortes tensions sur le marché du papier

L’annonce de hausses de prix vertigineuses et le rallongement des délais d’approvisionnement perturbent l’édition, et davantage encore la presse.

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Publié le 02 novembre 2021 à 05h56, modifié le 02 novembre 2021 à 14h25

Temps de Lecture 4 min.

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L’usine Fibre Excellence, filiale de la société canadienne Paper Excellence, à Saint-Gaudens (Haute-Garonne), en septembre 2020.

Avec les menaces de pénurie de papier, y aura-t-il assez de Goncourt sous les sapins de Noël ? En 2020, L’Anomalie (« Blanche », Gallimard), d’Hervé Le Tellier, avait été imprimé à 700 000 exemplaires en trois semaines, rappelle Pascal Lenoir, directeur de la production du groupe Madrigall (maison mère de Gallimard, Flammarion…) et président de la commission environnement et fabrication du Syndicat national de l’édition (SNE). Le Goncourt comme tous les autres prix littéraires seront, selon lui, bel et bien dans les librairies. Et en quantité suffisante. « Les papetiers et les imprimeurs connaissent tous la date d’annonce des prix, la liste des finalistes, tous les éditeurs utilisent le même papier pour ces ouvrages. Ils auront du stock », prévoit-il.

La profession joue-t-elle à se faire peur ? Certains éditeurs sont certes confrontés à des tensions, des hausses de prix importantes et des problèmes de délais d’approvisionnement. « Là où il me fallait quatre semaines pour m’approvisionner, cela prend huit à douze semaines aujourd’hui, voire plus », admet Pascal Lenoir. Un constat partagé par ses confrères.

« Je crains qu’à Noël, les lecteurs ne soient pas sûrs d’obtenir rapidement le livre qu’ils souhaitent », a déclaré Jonathan Beck, directeur de la maison d’édition allemande C. H. Beck, au quotidien financier Handelsblatt. Dans les allées du principal salon mondial du secteur, la Foire du livre de Francfort, qui se tenait jusqu’à dimanche 24 octobre, la question d’une probable pénurie de papier inquiétait tous les professionnels.

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« Parler de pénurie est excessif, il n’y a pas eu d’arrêt d’usine »

« Parler de pénurie est un terme excessif, il n’y a pas eu d’arrêt d’usine », tempère Paul-Antoine Lacour, délégué général de la Confédération française de l’industrie des papiers, cartons et celluloses (Copacel). Il faut nuancer selon les différents marchés. « L’édition, les journaux, les magazines subissent incontestablement des tensions, tout comme les secteurs qui utilisent des cartons plats pour l’emballage alimentaire, la cosmétique ou la parfumerie », estime-t-il. Cette situation est, à ses yeux, bien moins préoccupante pour le papier destiné à la bureautique, et la situation est quasi normale pour le secteur de l’hygiène. Paul-Antoine Lacour précise aussi que l’impact est forcément « moins violent » pour les imprimeurs, qui ont constitué des volumes de stocks importants, ou pour les éditeurs, qui travaillent toujours avec les mêmes imprimeries.

Le marché de l’édition ne représente que 6 % de la consommation du papier destiné à l’univers graphique. Or, avec les restrictions et les confinements liés au Covid-19, moins d’arbres ont été abattus, les usines papetières ont tourné au ralenti, ce qui a fait chuter la production de pâte à papier, qui sert de base à la fabrication du papier et du carton.

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