Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

A Paris, les boutiques de luxe apprennent à vivre sans les touristes chinois

En attendant le retour de la clientèle de l’empire du Milieu, les enseignes lancent des chantiers de rénovation et élargissent leur offre.

Par 

Publié le 01 octobre 2021 à 09h34, modifié le 01 octobre 2021 à 09h35

Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

Aux Galeries Lafayette, à Paris, en mai 2020.

Le voiturier de la boutique Chanel de la rue Saint-Honoré est catégorique : « Les clients étrangers sont de retour à Paris », affirme-t-il, mardi 28 septembre. « Enfin ! », se félicitent aussi les deux concierges de l’hôtel Costes situé sur cette artère parisienne connue pour ses magasins de luxe. De fait, tout le quartier du « triangle d’or » frémit. La place Vendôme est encombrée de vans Mercedes noirs, de Ferrari et de voitures rutilantes. « La Fashion Week a réveillé le quartier », à en croire ces vigies.

La semaine de défilés des collections printemps-été 2022 d’une trentaine de marques et de créateurs de mode féminine, première édition en présentiel depuis le début de la pandémie de Covid-19, se tient dans la capitale jusqu’au 5 octobre. Mais, à son issu, le quartier risque de retomber en léthargie. Car, cette année, les boutiques de luxe ne verront pas débarquer les touristes chinois qui, début octobre, d’habitude, visitent Paris lors de la « Golden Week », période de congés accordés à l’occasion de la fête nationale de la République populaire de Chine.

Leur absence s’est déjà fortement ressentie, lors des étés 2020 et 2021, dans les grands magasins du boulevard Haussmann et dans les boutiques de luxe de l’avenue Montaigne et du quartier Saint-Honoré. Les grandes enseignes ont alors dû se contenter de touristes américains, de ressortissants de pays du Golfe, dont des Qataris et des Dubaïotes, et de Français de passage à Paris. Le Printemps vante toutefois « la très bonne résistance du chiffre d’affaires en juillet et en août », avec une progression d’activité de 30 % en moyenne par rapport à 2020. Soit un recul de l’ordre de 16 % par rapport à 2019. Un progrès dû à la clientèle locale, en hausse de 12 % par rapport à 2019. Les touristes chinois, eux, ne seront pas de retour de sitôt. « Il faudra patienter jusqu’à fin 2022 », prédit Adeline Fiani, spécialiste des tour-opérateurs dans la capitale.

« Leur concept doit évoluer »

En attendant, les directions des grands magasins phosphorent. « Leur concept doit évoluer », estime Paul Szczerba, fondateur de la marque de prêt-à-porter masculin Balibaris, vendue au Printemps et aux Galeries Lafayette. Jean-Marc Bellaiche, président du Printemps depuis fin 2020, a élaboré une nouvelle stratégie pour « redresser » l’enseigne en France. Elle se doit de rattraper la clientèle parisienne qu’elle a délaissée pendant des années en lui préférant les touristes argentés.

Le grand magasin s’emploie aussi à séduire les jeunes sensibles à l’impact environnemental de leur consommation d’habillement. A Paris, boulevard Hausmann, l’enseigne a ouvert, mercredi 22 septembre, le « 7e ciel », un espace consacré aux produits d’occasion. Le tout a été imaginé et monté en neuf mois. Son voisin, les Galeries Lafayette, a également inauguré un espace consacré à cette offre de seconde main et d’habillement fabriqué à partir de matières recyclées ; le (Re) Store s’étend sur 500 m². Ce concept devrait être étendu aux magasins de Nantes et de Lyon.

Il vous reste 27.02% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.