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2021, odyssée du design de l’espace

Une exposition à découvrir jusqu’en janvier à Saint-Etienne questionne la place du design dans l’épopée spatiale. Effacée derrière les recherches de performance et de sécurité, la discipline pourrait prendre sa revanche avec le développement des vols touristiques.

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Publié le 03 novembre 2021 à 18h00, modifié le 08 avril 2022 à 16h53

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L’exposition « Homo Spatius » à la Cité du design de Saint-Etienne montre la place grandissante du design dans l’histoire de la conquête spatiale.

Le 21 juillet 1969, l’astronaute américain Neil Armstrong laissait son empreinte de botte sur la surface lunaire : un peu plus de cinquante ans plus tard, l’image de cette trace a toujours quelque chose d’iconique. Ce jour-là, l’« Homo spatius » a effectué un immense pas pour l’homme et laissé derrière lui une marque indélébile dans la mémoire de l’humanité. C’est à travers ce concept d’« Homo spatius », tel un nouvel âge de l’Homo sapiens, que la Cité du design, à Saint-Etienne, retrace l’épopée de l’exploration spatiale.

Dans cette conquête de territoires encore vierges et hostiles à l’homme, l’exposition montre que les liens entre le design et l’espace n’ont jamais été simples. L’univers spatial, traditionnellement préempté par le militaire et l’ingénierie, reste centré en priorité sur les questions de performance et de sécurité. Et celui-ci n’a laissé jusqu’à présent que peu de place dans son histoire pour l’intervention d’autres disciplines. « C’est avec l’arrivée des stations orbitales que le recours à l’expertise des architectes et des designers va s’amorcer aux côtés des ingénieurs pour penser l’habitabilité des espaces de vie des équipages sur des temps plus longs », explique Michel Faup, sous-directeur anticipation et émergence au Centre national d’études spatiales (CNES) et commissaire de l’exposition « Homo spatius ».

Figure incontournable et pionnière du design spatial, la Russe Galina Balashova est associée au Soviet Space Program dès le tout début des années 1960. Agée aujourd’hui de 89 ans, l’architecte et designer intervient à l’époque dans l’agencement du vaisseau Soyouz mais aussi dans celui des stations spatiales Salyut et Mir. « Où dormiraient les cosmonautes ? Où et comment allaient-ils manger ? Où les toilettes devaient-elles être placées ? Ces considérations étaient étrangères aux ingénieurs. Ils n’ont tout simplement pas eu l’idée qu’il fallait pouvoir dormir dans l’espace et qu’il fallait une armoire », explique-t-elle dans la monographie que lui a consacrée l’architecte et éditeur allemand Philipp Meuser aux éditions DOM (Galina Balashova : Architect of the Soviet Space Programme, 2015. Une version française est attendue en 2022 aux éditions B2).

Galina Balashova a notamment l’idée, simple mais efficace, de peindre différemment le plafond et le sol pour recréer des repères terrestres. Son code couleur « sol vert, plafond bleu-gris, murs jaune clair » prend forme dans ses magnifiques aquarelles. L’apport essentiel de Galina Balashova dans le design spatial est longtemps resté dans l’ombre. Pendant de longues années, elle a pourtant été la seule designer réellement associée aux voyages spatiaux.

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