Innovation : les apports des start-up au BTP
Des startups, du numérique notamment, proposent des solutions innovantes aux entreprises du BTP. Quels sont les champs les plus investis ? Qu’en pensent les clients potentiels ? Une étude propose une cartographie de cet écosystème.
Pauline Chambost
Solutions de digitalisation des règles d’urbanisme, gestion des remblais, équipements de protection individuelle connectés ou encore télémédecine… Quels sont les champs d’innovation du BTP investis par les start-up ? C’est ce à quoi répond l’observatoire des tendances d’innovation du BTP présenté le 21 octobre.
L’étude, réalisée par Impulse Partners (société de conseil spécialisée en stratégie d’innovation) à l’initiative de l’OPPBTP et avec le CCCA-BTP, constitue en quelque sorte une cartographie de l’offre des start-up. “L’objectif est de tirer le portrait de ce qui agite le monde de la construction”, explique Paul Duphil, secrétaire général de l’organisme de prévention.
Suivi de chantier, pilotage intelligent et jumeau numérique
Concrètement, Impulse Partners a scanné les startups de son écosystème. Résultat : un peu plus de 200 jeunes pousses proposent des outils pour le secteur. Elles alimentent 40 champs d’innovation pour améliorer la productivité, la qualité ou la sécurité. Les outils digitaux collaboratifs de suivi de chantier et les dispositifs de pilotage intelligent des équipements et des ouvrages sont les domaines qui ont occasionné le plus de levées de fonds. Le jumeau numérique, troisième sur ce podium, représente celui qui compte le plus de start-up.
“L’innovation technique est le premier facteur d’amélioration des conditions de sécurité et de travail”, estime Paul Duphil. Pour la prévention des risques professionnels comme pour la qualité et la productivité, cet observatoire recense exclusivement des innovations technologiques, majoritairement digitales et, dans une moindre mesure, portant sur les matériaux (recherche de ciments et bétons à l’empreinte carbone plus faible notamment).
Le recours à l'impression 3D reste marginal
La radioscopie de cet écosystème est accompagnée de quelques commentaires des entreprises et fédérations du BTP. Il en ressort que certains outils intéressent particulièrement les PME et ETI, tels les plateformes d’achats de matériaux ou les logiciels facilitant l’édition de devis et factures. Les grandes entreprises ont déjà des services structurés et des compétences en interne.
On apprend aussi que le recours à l’impression 3D est encore freiné par les lourds investissements qu’elle demande, ou encore que les entreprises restent pour le moment attentistes face aux solutions constructives modulaires et évolutives (les fameux préfabriqués avec modules individuels permettant de s’adapter à l'évolutivité des bâtiments).
Dans d’autres champs d’innovation, l’emploi des solutions reste guidé par la demande des clients finaux. C’est le cas des solutions d’emploi de matériaux biosourcés, par exemple. Aussi, l’acceptabilité par les compagnons reste un frein dans certains domaines, comme par exemple les exosquelettes ou les outils digitaux collaboratifs de suivi de chantier, qui se développent malgré tout.
Antoine Thuillier, associé d’Impulse Partners, explique avoir l’ambition de mettre régulièrement à jour ce panorama. L’idée, non arrêtée, est d’éditer un document tous les deux ans.
Innovation : les apports des start-up au BTP
Tous les champs sont obligatoires
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