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La sécurité privée pousse ses pions dans l’enseignement supérieur

Des formations se développent pour remédier à un problème chronique d’encadrement et de qualité des prestations. Une tentative, pour ce secteur peu attractif, de monter en gamme et de faire face à la pénurie de main-d’œuvre.

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Publié le 09 novembre 2021 à 00h56, modifié le 09 novembre 2021 à 05h12

Temps de Lecture 8 min.

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Chaque week-end, Lisa Vieillard, 20 ans, consacre une bonne partie de son temps à sa passion : la détection de métaux. Sa récolte se compte en pièces de monnaie de toutes époques, en bijoux ou en « militaria » – le terme utilisé par les collectionneurs pour désigner les artefacts militaires. « Plus tard, mon rêve, c’est de travailler dans la sécurité privée, idéalement dans un aéroport », affirme l’étudiante, passionnée d’émissions d’enquêtes criminelles, qui a grandi dans la périphérie de Charleville-Mézières (Ardennes).

Lisa fait partie de la première génération d’étudiants à intégrer un BTS « management opérationnel de la sécurité » (MOS). Ce nouveau cursus en deux ans spécialisé dans la sécurité privée a été créé à la rentrée 2020 par l’éducation nationale sur demande des acteurs de la filière. Il vise à former des responsables de la sécurité dans les entreprises ou pour des événements, dans les aéroports, pour des transporteurs de fonds…

« J’aime ce secteur, et le monde de la police en général, depuis que je suis toute petite », explique Lisa, en seconde année du BTS, à Wassy (Haute-Marne). L’étudiante a déjà eu un aperçu de cet univers d’écrans, de portiques, de talkies-walkies et de rondes de nuit lors de deux stages à la centrale nucléaire de Chooz et à l’usine PSA de Charleville.

185 000 personnes en France, soit plus que la police

Cette rentrée 2021, le BTS MOS est monté en puissance. Il est désormais proposé dans trente-huit établissements, partout en France : 550 étudiants y sont inscrits.

CY Cergy Paris Université (Val-d’Oise) s’est aussi lancée sur ce créneau : elle propose, depuis septembre, trois cursus post-bac d’un an, dans un nouveau « campus des métiers de la sécurité » – en l’espèce, les anciens bains-douches d’Argenteuil. En février, le projet a reçu, dans le cadre du programme d’investissements d’avenir, une subvention de l’Etat de 2,7 millions d’euros.

Aucune formation post-bac de ce type n’existait jusqu’ici. Et pourtant, la sécurité privée – soit 185 000 personnes en France, plus que la police – est en plein essor. Au cœur de ce vaste monde, les métiers de la surveillance humaine et de la télésurveillance connaissent un vrai « boom » depuis 2015, avec des taux de croissance annuels compris entre 5 % et 10 % par an, selon un rapport parlementaire sur la sécurité privée paru en juin. En cause : la délégation croissante de missions à ce secteur par la puissance publique, de nouveaux dispositifs de sécurité dans les entreprises, et l’intensification de ceux dans l’espace public et l’événementiel, en lien avec le risque d’attentat. A ce titre, la Coupe du monde de rugby en 2023 et les Jeux olympiques à Paris en 2024 mettent toute la filière sous pression.

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