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Armel Le Cléac’h : « En France, l’enseignement supérieur n’a pas beaucoup la culture du sport »

« J’avais 20 ans » : « Le Monde » interroge une personnalité sur ses années d’études et son passage à l’âge adulte. Ce mois-ci, le skipper breton, en partance dimanche 7 novembre pour la Transat Jacques-Vabre, évoque sa vocation et ses années de formation.

Propos recueillis par 

Publié le 06 novembre 2021 à 07h00, modifié le 22 novembre 2021 à 17h47

Temps de Lecture 8 min.

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Armel Le Cléac'h, sur le chantier de construction de son monocoque « Banque populaire », à Lorient (Morbihan), le 9 octobre 2020.

Au premier abord, il faut briser la glace. En bon Breton qu’il est, Armel Le Cléac’h ne se livre pas facilement sur sa vie personnelle, ses 20 ans et ses années d’études scientifiques. A l’occasion d’une visite guidée, en Corse, de son nouveau bateau, le maxi-trimaran Banque populaire XI, on apprend à découvrir l’homme qui se cache derrière le « Chacal », le surnom qui lui colle aux bottes depuis vingt ans. Rapport à la niaque dont le skipper de 44 ans fait preuve sur l’eau. Son palmarès bien fourni parle pour lui : deux titres de champion du monde Imoca en 2008 et 2017, trois victoires sur la Solitaire du Figaro, une première place sur le Vendée Globe 2016-2017…

Hors compétition, ce petit-fils de marin pêcheur se révèle souriant, posé, courtois. Dimanche 7 novembre, avec son équipier Kevin Escoffier, il a pris le départ de la Transat Jacques-Vabre et ralliera, depuis Le Havre (Seine-Maritime), le port de Fort-de-France, à la Martinique.

Vous êtes breton, mais où avez-vous grandi ?

A Saint-Pol-de-Léon, un petit village côtier dans le nord du Finistère. Ma mère exerçait comme professeure des écoles, mais elle a arrêté d’enseigner quand je suis né pour s’occuper de mes frères et sœurs et moi. Mon père était chirurgien-dentiste et passionné de voile. L’été, nous passions nos vacances en croisière sur son monocoque de dix mètres au large de la baie de Morlaix. Parfois, nous traversions la Manche jusqu’aux îles Scilly, dans le sud-ouest de la Cornouaille anglaise, voire jusqu’en Irlande. C’est comme cela que j’ai attrapé le virus de la navigation. Même si au début j’étais souvent malade en mer, j’éprouvais une formidable sensation de liberté.

Votre grand-père maternel, qui était marin pêcheur, a-t-il joué un rôle dans votre vocation ?

Forcément ! Mon grand-père, qui avait commencé sa carrière dans la marine nationale, a toujours eu la passion de la mer. Il habitait à Locquénolé, le long de la rivière de Morlaix. Il suffisait de sortir de sa maison pour se retrouver sur la cale. C’est là que j’ai appris à pêcher la crevette, puis un peu plus tard, à godiller sur sa prame. C’était un gros aviron pas évident à manier mais j’y ai vite pris goût. J’ai commencé à tirer mes premiers bords en Optimist, dès l’école primaire, et comme j’avais un peu plus d’aisance que les autres sur l’eau, j’ai décidé, vers l’âge de 8 ans, de m’inscrire dans un club de voile. J’avais envie de me retrouver tout seul sur mon petit bateau et de décider moi-même de ce que j’allais faire.

Enfant, étiez-vous déjà un compétiteur dans l’âme ?

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