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Dans les lycées et les universités, une nouvelle génération de jeunes féministes

Dans le sillage de #metoo, les mouvements de défense des droits des femmes, comme le collectif #noustoutes, attirent de plus en plus de jeunes militantes.

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Publié le 17 novembre 2021 à 05h04, modifié le 17 novembre 2021 à 18h13

Temps de Lecture 6 min.

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« Qui viendra à la marche le 20 novembre ? » Dans la salle de classe d’une annexe de l’université Paris-II-Panthéon-Assas, tous les bras se lèvent spontanément pour répondre à la question posée par Caroline De Haas. Ce mercredi soir de novembre, une soixantaine de jeunes gens se sont rendus à la rencontre organisée par la fondatrice du collectif féministe #noustoutes, à l’approche de la manifestation annuelle contre les violences faites aux femmes, prévue à Paris une dizaine de jours plus tard.

Dans l’auditoire, la moyenne d’âge ne dépasse pas les 20 ans. Des étudiantes, quelques lycéennes, une poignée de garçons. C’est la force vive de ce mouvement, dont « le discours est aujourd’hui assez hégémonique dans le paysage féministe français », considère Irène Despontin Lefèvre, chercheuse en sciences de l’information et de la communication, qui consacre une thèse à l’émergence de ce nouveau féminisme. Créé en 2018, dans la foulée de #metoo et de l’élection d’Emmanuel Macron, #noustoutes fédère autour d’un combat principal : la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.

Sur l’estrade, à quelques pas de Caroline De Haas, plusieurs jeunes femmes munies d’ordinateurs alimentent en parallèle les comptes Instagram (415 000 abonnés), Twitter et Facebook du collectif. Parmi elles, Marylie Breuil. Avec ses cheveux blonds encadrant un visage rond, la jeune femme de 23 ans, rencontrée dans un café proche de la Sorbonne, où elle poursuit des études de sciences politiques, est l’une des nouvelles figures de l’organisation.

Arrivée à Paris en 2019 pour ses études, Marylie Breuil a rapidement gravi les échelons. « Comme beaucoup d’entre nous, j’ai subi des violences. Ça m’a mise en colère et j’avais besoin de canaliser cette colère dans quelque chose : ça a été mon moteur au départ », explique-t-elle. Elle se souvient de ses premiers pas dans le militantisme : « J’étais depuis deux semaines à Paris quand j’ai participé à une action contre les féminicides devant l’Elysée, avec des réveils, des casseroles. On criait “Macron, réveille-toi !” » Le lendemain, « j’ai appelé mes parents pour leur dire que j’avais passé la nuit en garde à vue ». Et, « à partir de là, c’était parti ».

Depuis, l’étudiante consacre son temps libre à #noustoutes. Organisation de formations et d’actions sur la voie publique, gestion des réseaux sociaux… elle a rejoint le comité de pilotage du mouvement, composé d’une vingtaine de membres, et loue son « horizontalité », qui « permet de monter très vite en compétence ».

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