Ezechiel est souvent tombé dans les pommes lors de contrôles ou d’examens. L’étudiant en master 2 d’anglais est sujet à des crises non épileptiques psychogènes, des pertes de connaissance parfois suivies de convulsions, qui peuvent survenir à tout moment. «A l’université, plusieurs fois je n’ai pas pu sortir de la salle et suis resté inconscient par terre au milieu des autres étudiants», raconte cet étudiant handicapé de 25 ans, qui vit dans le sud de la France. C’est qu’il n’est pas permis de sortir pendant une composition, et ses évanouissements ne suffisent pas toujours à faire infléchir la règle. Il se remémore cette fois où un professeur lui a bien fait quitter la salle… avant de lui coller un zéro. Toute sortie est définitive, et il n’avait pas pu rendre de copie. Ezechiel bénéficiait pourtant d’un aménagement l’autorisant à sortir et rentrer autant que nécessaire.
Comme lui, nombre d’étudiants handicapés racontent ces aménagements non octroyés ou octroyés mais pas respectés. Et donc cette galère – le mot «combat» revient souvent – que représente le fait de poursuivre des études supérieures lorsque l’on a un handicap. Le sujet a pris de l’ampleur le mois dernier, lorsque Mediapart a publié une enquête révélant les mauvais traitements infligés