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Les changements de mode de consommation sapent le marché de l’habillement

Les Français compriment toujours le budget qu’ils consacrent à leur garde-robe, et le secteur est en recul dans l’Hexagone, de 12 % par rapport à 2019.

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Publié le 20 novembre 2021 à 10h00, modifié le 21 novembre 2021 à 17h59

Temps de Lecture 4 min.

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Boutique Camaieu à Rennes, le 18 août 2020.

Le secteur de la mode est le laissé pour compte de la reprise de la consommation en France. Les ventes de produits d’électroménager ont bondi de 30 % au premier semestre 2021 et de 12 % par rapport à 2019, selon une étude GFK. Les commerçants d’articles de bricolage continuent aussi de se frotter les mains : après un bond de 13 % en 2020, l’activité des Leroy-Merlin, Castorama et autres enseignes d’articles de décoration est en hausse de 18,4 % à fin septembre, par rapport à la même période de 2019, selon la Fédération des magasins de bricolage et de l’aménagement de la maison. Nombreux sont aussi les consommateurs à gâter leurs enfants : les ventes de jeux et jouets sont en hausse de 4 % à fin septembre sur un an, selon les chiffres du panéliste NPD, et de 4,8 % par rapport à 2019.

Lire l’enquête : Article réservé à nos abonnés Vendre avant de fabriquer : quand la précommande bouscule la mode

Mais, acheter un jean, un manteau ou une paire de chaussures est une tout autre histoire. Au sein de la distribution d’habillement, la crise perdure. En dépit d’une hausse de 6,6 % des ventes de vêtements et de produits textiles en France, sur la période de janvier à septembre 2021, par rapport à 2020, le marché hexagonal est en recul « de 12 % par rapport à l’année 2019 », a rappelé Gildas Minvielle, directeur général de l’observatoire économique au sein de l’Institut français de la mode (IFM), lors du colloque Fashion Reboot, organisé jeudi 18 novembre à Paris.

Entrée de gamme

A l’exception de la vente en ligne, dont l’activité est en progression de 20 %, tous les circuits sont en berne. Les grands magasins ont perdu 32 % de leur chiffre d’affaires en moyenne, sur neuf mois, à fin septembre, faute de fréquentation touristique. Les hypermarchés et supermarchés ont vu leurs ventes d’habillement plonger de 17,8 %. Et les enseignes spécialisées ont perdu 15 % de ventes en deux ans.

Seules les chaînes de grande diffusion type Kiabi et Gémo, grâce à leur positionnement d’entrée de gamme et leur offre familiale, résistent : leur activité est désormais quasiment au niveau de celle de 2019. Car, les retail parks, ces zones commerciales qui agrègent des grandes surfaces à l’entrée des villes et à proximité d’axes routiers, ont toujours leur public : les ventes y ont progressé de 15 % en moyenne, à fin septembre, par rapport à 2020, d’après l’IFM.

« Entre 2006 et 2020, le marché français a reculé de 30 % » Gildas Minvielle, directeur général de l’observatoire économique au sein de l’Institut français de la mode

Qu’en sera-t-il en 2022 ? Devant un parterre de distributeurs et de fabricants français d’habillement, essorés par la crise liée au Covid-19, son lot de redressements judiciaires et les fermetures provisoires de leurs points de vente jugés non essentiels par le gouvernement, le directeur général de l’observatoire économique de l’IFM a fait preuve de la plus grande prudence. « Trois scénarios sont envisageables en 2022 », à l’en croire. Le premier − une croissance de 9 % par rapport à 2021 − permettrait au secteur de rattraper le volume d’affaires de 2019. Une vision plus optimiste (+ 13 % en 2022) permettrait de le surpasser. Enfin, admet M. Minvielle, un « scénario plus pessimiste n’est pas exclu » avec une année 2022 en deçà de 3 % par rapport à 2019.

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