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Optimiste sur la croissance française, l’OCDE s’inquiète de la maîtrise des dépenses publiques

L’institution table sur une hausse du PIB plus forte que prévu en 2021, de l’ordre de 6,8 % au lieu de 6,3 %, et en 2022, à 4,2 % contre 4 %.

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Publié le 18 novembre 2021 à 17h38, modifié le 19 novembre 2021 à 09h51

Temps de Lecture 4 min.

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Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire (à gauche), et le secrétaire général de l’OCDE, Mathias Cormann, à Paris, le 18 novembre 2021.

Des félicitations et des recommandations, notamment pour maîtriser la dépense publique et réduire la dette. Tel est le bulletin de santé délivré, jeudi 18 novembre, par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur la situation de la France, qui devrait connaître, selon ses évaluations, une croissance plus forte que prévu en 2021, de l’ordre de 6,8 %, au lieu de 6,3 %. En 2022, le produit intérieur brut (PIB) pourrait progresser de 4,2 %, et non de 4 %, comme envisagé en septembre.

Pour 2021, l’organisation se montre donc plus optimiste que l’Insee et Bercy, qui tablent sur une croissance de 6,25 %. En revanche, elle est sur la même longueur d’ondes que la Banque de France, pour laquelle celle-ci pourrait atteindre 6,75 % sur l’année.

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Après la récession historique de 8 % en 2020, cette forte reprise a été rendue possible par « les politiques économiques qui ont réagi rapidement et massivement à la crise », indique la note. « Le soutien public pendant la crise [liée au Covid-19] a été impressionnant et très efficace », a admis le secrétaire général de l’OCDE, Mathias Cormann, au cours d’une conférence de presse conduite avec le ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire. Tellement « impressionnant » – et c’est là que le constat prend une autre tournure – qu’il a conduit à une forte hausse du déficit public et de la dette publique, rappelle l’OCDE, qui s’en inquiète.

A 115,2 % du PIB en 2020 et 2021, la dette publique française s’établit à un niveau « historiquement élevé » ; le déficit budgétaire représente 8 % du PIB et le taux de dépenses publiques est désormais « le plus élevé de l’OCDE », selon les calculs fournis par l’organisation. Un constat d’autant plus inquiétant, d’après l’institution, que « la structure des dépenses [publiques] n’est pas assez tournée vers l’investissement ». En effet, les retraites constituent le premier poste de dépenses publiques, avant les salaires, les dépenses de santé et l’éducation, l’investissement n’occupant que le cinquième rang. « Il est urgent de s’assurer de l’efficacité des dépenses publiques », a lancé M. Cormann à M. Le Maire.

« Le peuple français est déterminé à rembourser sa dette »

Non sans observer que l’OCDE « valide » les choix de politique économique effectués pendant cette crise et qu’elle est « beaucoup plus optimiste » que l’exécutif sur les perspectives de croissance, le locataire de Bercy a rejoint la position de Mathias Cormann sur la question des finances publiques. Après avoir fait le « choix stratégique » de « dépenser de l’argent public pour protéger les salariés et les entreprises plutôt que de réparer ensuite », la France « doit entrer dans une nouvelle phase où il faudra résolument et progressivement le rétablissement des dépenses publiques françaises », a-t-il insisté. Le retour de la croissance, les réformes engagées (en particulier celle de l’assurance-chômage) ainsi que, sur un plan plus technique, l’adoption d’une règle pluriannuelle d’évolution des dépenses publiques, comme celle qui a été votée par le Parlement jeudi 18 novembre, devraient permettre d’y parvenir.

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