Apprentissage : pourquoi les entreprises s'y mettent lentement Contenu réservé aux abonnés
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Le boom de l'apprentissage en France est d'abord le fait des organismes de formation continue et des écoles de l'enseignement supérieur. Seule une soixantaine d'entreprises ont créé leur CFA, ainsi que le permet une loi de 2018. Pour celles qui s'y sont mises, c'est une arme dans la bataille du recrutement.
Par Elsa Freyssenet, Marion Kindermans
Pour Fouad, tout a commencé par une réunion d'information tenue en début d'année dans son quartier de Tarascon par l'entreprise de travaux publics NGE. « Celui qui a foiré ses études mais a les neurones bien connectés peut devenir maçon VRD chez nous. Et si cela se passe bien, vous pourrez être chef d'équipe puis chef de chantier dans dix ans », a alors expliqué Bruno Pavie, directeur des ressources humaines du groupe. Maçon VRD pour « voirie et réseaux divers »… A 22 ans Fouad ne connaissait rien à ce métier, mais il a sauté sur l'occasion. Sorti de l'école en seconde sans diplôme, il se heurtait depuis quatre ans à des portes closes. « Au début, j'ai accepté pour gagner de l'argent et sortir de mon quartier. Puis j'ai découvert ce travail, on ne s'ennuie jamais, » dit-il plein d'entrain.
Jordan, 21 ans, souligne le contraste avec son ancien emploi de manutentionnaire : « On voit concrètement le résultat de ce qu'on fait donc on sait qu'on sert à quelque chose. » Tous deux sont désormais apprentis : ils posent du bitume, creusent des tranchées et montent des murs qui accueilleront des canalisations, alternant les stages sur les chantiers du groupe et les sessions au centre de formation de NGE, un grand bâtiment et un atelier à ciel ouvert de 35.000 m2, situé à Saint-Etienne-du-Grès dans les Bouches-du-Rhône.
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