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Pour les jeunes Français de la Silicon Valley, rien ne sera plus comme avant

Depuis la pandémie, certains ont quitté la très chère baie de San Francisco, d’autres ont modifié leurs projets ou initié une vie nomade en phase avec le travail à distance.

Par  (San Francisco, correspondante)

Publié le 26 novembre 2021 à 07h00, modifié le 26 novembre 2021 à 09h59

Temps de Lecture 8 min.

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Deuxième année de pérégrinations dans l’Amérique de la pandémie. Brittany Bir et son mari, un jeune couple franco-américain installé depuis 2016 dans la Silicon Valley, ont déjà parcouru le Texas, la Louisiane, la Floride, la Caroline du Nord, le Colorado, l’Idaho, le Montana, l’Oregon… Un tour entier des Etats-Unis avec leur Toyota Camry. D’un Airbnb à l’autre, toujours en télétravail.

« Puisqu’on ne pouvait pas voir de gens, autant voir la nature », résume Brittany, 32 ans, program manager à Salesforce, le géant du logiciel dont le siège – toujours aux trois quarts vide – se trouve à San Francisco. Avant de quitter la Californie, le couple a gardé trois meubles, remplis de « tout ce qu’on pouvait mettre dedans ». Le reste a été vendu ou donné à l’organisme de charité Goodwill. « On a fait le ménage dans notre vie », décrit-elle.

Brittany et son mari terminent l’aventure en beauté par Hawaï. La dernière fois qu’ils sont passés par San Francisco, ils se sont amusés à constater que l’appartement hors de prix qu’ils louaient à Palo Alto était toujours sur le marché. Née en Californie, en attente de naturalisation française, Brittany prévoit quand même de revenir : « On a envie de se poser. Et pour nos carrières, ça reste bien d’être dans la Silicon Valley. » Retour à San Francisco début 2022, c’est promis.

L’expatriation toujours appréciée

La pandémie n’y a rien changé. Les jeunes Français de l’étranger sont toujours aussi intéressés par l’expatriation. Depuis mars 2020, la plupart ont bourlingué, changé d’emploi, angoissé souvent pour des questions de visa, certains ont dû rentrer, faute de stage, mais ils n’ont pas renoncé à vivre à l’étranger. A San Francisco, beaucoup ont rejoint le groupe des « nomades de la pandémie ». Rien ne les retenait plus dans leurs entreprises, ils ont profité du télétravail pour découvrir de nouveaux horizons, horaires, voire continents si leur visa le leur permettait. Selon un sondage de l’Observatoire de l’expatriation, les jeunes continuent d’avoir une vision positive de l’expatriation, et 41 % d’entre eux ont conçu de nouveaux projets professionnels pendant la pandémie.

« Nombre de Français sont dans la tech. La tech va bien ; ils vont bien. » Frédéric Jung, consul général de France à San Francisco

Faute de statistiques, l’impact de la pandémie est difficile à mesurer sur la communauté française à l’étranger, et particulièrement sur les jeunes, qui ne se déclarent pas aux institutions. Les seuls chiffres disponibles émanent du ministère des affaires étrangères mais ils ne concernent que les Français qui font la démarche de s’inscrire sur les registres consulaires.

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