Le gouvernement fait tomber un nouveau pilier de la haute fonction publique. Alors que, mercredi 1er décembre, le décret qui crée l’Institut national du service public (INSP), remplaçant l’Ecole nationale d’administration (ENA) le 1er janvier 2022, entre en vigueur, la ministre de la transformation et de la fonction publiques, Amélie de Montchalin, annonce que le gouvernement souhaite mettre fin au classement de sortie.
L’INSP sera-t-il si différent de l’ENA ? Est-ce une véritable refondation ou juste un ravalement de façade ?
C’est un moment de refondation profonde. Avec le même sens de l’histoire qu’en 1945, le président de la République a regardé la France telle qu’elle est, avec les enjeux auxquels elle fait face : climatiques, numériques, sociaux… L’Etat doit fonctionner différemment. Parce que si l’on veut changer la France, il faut changer l’Etat. Prendre une décision aussi radicale que supprimer l’ENA, parce qu’elle implique de penser en profondeur un nouveau système, est tout sauf une réforme symbolique.
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