« La filière équine recrute mais manque de candidats » - Interview équi-ressources

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En pleine professionnalisation, la filière équine recrute mais éprouve de plus en plus de difficultés à trouver ses candidats. A la rentrée 2021, plus de 1 000 postes sont à pourvoir sur le site équi-ressources, le référent emploi-formation dans la filière. Un volume record alors que le nombre de candidature diminue. Pour y remédier, la filière lance une campagne #lechevalrecrute pour faire (re)découvrir ses métiers et opportunités. Le point avec Tiphaine Drouot, Responsable du service équi-ressources – Institut français du cheval et de l'équitation (IFCE).
Propos recueillis par Rachida Soussi

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Quels sont les besoins annuels de la filière équine ?

tiphaine drouot « Sur notre plateforme équi-ressources, portée par l'IFCE, l'institut français du cheval et de l'équitation, nous diffusons en moyenne 3 500 offres d'emploi par an. La filière équine est très dynamique en France. En septembre 2021, nous avons observé un bond de la demande, malgré la crise sanitaire. Plus de 1 000 offres sont actuellement disponibles sur le site. Un record historique depuis son lancement en 2007. Toutefois, les employeurs de la filière rencontrent de plus en plus de difficultés de recrutement. »

Dans quels métiers les besoins se situent ?

« Tous les métiers sont concernés par cette forte demande : élevage, course, santé, soin, sport-loisirs, métiers connexes. Palefrenier soigneur, enseignant, directeur d'hippodrome, directeur de centre équestre, commercial, chargé de projet… il y en a pour tous les goûts et tous les niveaux d'études : du certificat d'aptitude professionnel agricole au Bac+8. Si le Grand ouest recrute beaucoup, les besoins se situent partout en France, mais aussi à l'étranger. Les employeurs internationaux sont très friands de professionnels français qui bénéficient d'excellentes formations dans le domaine.»

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Quels sont les métiers qui peinent à recruter ?

« Avant certains métiers étaient en tension comme le cavalier d'entrainement et le lad driver, aujourd'hui tous les métiers en contact direct avec l'animal sont en tension. On recherche massivement des palefreniers-soigneurs, des assistants d'élevage, des grooms (accompagnateurs du cheval en compétition), des enseignants d'équitation, des cavaliers d'entrainement et des lad-drivers. »

Pourquoi cette pénurie de candidats ? Comment attirer les jeunes vers les métiers du cheval ?

« Les métiers en lien avec le monde agricole attirent moins les jeunes, mais c'est souvent par méconnaissance. Il est difficile de s'y projeter quand on ne connaît pas les différents domaines d'activité et les différentes carrières possibles. Pourtant, la filière équine est riche de 50 métiers. Mais bon nombre d'entre eux sont peu connus. L'un des objectifs du site est de promouvoir ces métiers, les différentes carrières possibles. L'IFCE a d'ailleurs lancé la campagne « La filière équine recrute » à destination du grand public pour susciter des vocations. Autre raison qui pourrait expliquer cette pénurie : le travail s'effectue en extérieur. Cela est plus contraignant et difficile. Mais les métiers du cheval sont des métiers passions et sources d'épanouissement. Quand on aime ce qu'on fait et qu'on donne du sens à son travail, cela peut sembler qu'un détail. »

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Quelle est la place des femmes dans la filière ?

« Au sein du monde agricole, la filière équine se démarque, avec un taux de féminisation important. Si les femmes sont grandement représentées dans les métiers de l'enseignement et du soin, leur part augmente également dans tous les autres métiers : compétition, élevage et valorisation du cheval et métiers connexes (ingénierie, communication…). Dans quelques années, elles seront sans doute majoritaires ! D'ailleurs, au sein des formations équines, elles représentent 70 à 80 % des effectifs. »

Des conseils à donner pour réussir dans la filière équine ?

« Avant de rejoindre la filière équine, les jeunes doivent se renseigner sur la diversité des métiers, des formations et découvrir le champ des possibles. Ils peuvent se faire accompagner par des conseillers, disponibles gratuitement sur notre plateforme, pour s'informer au mieux. Enfin, pour réussir dans le secteur, il faudra beaucoup d'investissement, de la passion, mais aussi se former tout au long de sa vie pour évoluer. » © welcomia
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