Une nouvelle plate-forme d’affectation par choix algorithmique s’apprête à faire son entrée dans l’enseignement supérieur. Sur le modèle de Parcoursup, qui aiguille depuis 2018 les néobacheliers dans le premier cycle universitaire, « Trouver mon master » doit permettre aux diplômés de licence de candidater aux masters de leur choix partout en France dès le mois de février 2022.
A l’heure actuelle, les candidatures se font directement auprès des établissements d’enseignement supérieur. « Trouver mon master » existe déjà, mais simplement sous la forme d’un site Internet d’information sur les procédures d’inscription, le nombre de places offertes, les critères de sélection et le calendrier retenu par les différentes universités.
Cette refonte du site, annoncée à l’été 2021 par la ministre de l’enseignement supérieur, doit donner une visibilité complète de l’offre de formations et permettre une analyse des dossiers de candidature plus simple et rapide. « Le système fera en sorte qu’il y ait le moins de délais possible dans les réponses et réaffectations de places pour que les étudiants sur liste d’attente soient plus vite fixés », avait promis, le 9 juillet, Frédérique Vidal devant la presse.
Un calendrier très serré
Lors d’une réunion de concertation le 25 novembre, syndicats et organisations étudiantes ont découvert un calendrier de mise en œuvre de la plate-forme « très serré ». Il implique d’ici aux vacances de Noël de voir aboutir une réflexion sur les critères d’admission exigés par chaque formation ainsi qu’une définition précise des « attendus » en termes de compétences et connaissances, autant d’informations qui viendront nourrir l’algorithme d’affectation.
Dans une note de présentation de la future plate-forme, dont Le Monde a eu copie, le ministère précise qu’« un candidat ne peut conserver qu’une seule proposition d’admission à la fois » et que les propositions sont transmises aux candidats classés par les établissements, « en fonction de leur rang de classement, des capacités d’accueil disponibles et des places libérées au fil de l’eau » par d’autres. Le document stipule qu’un nombre maximal de candidatures sera fixé par arrêté ultérieurement.
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