Déserts médicaux : la folle chasse aux généralistes Contenu réservé aux abonnés
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Confronté à la pénurie de médecins généralistes, le département de Saône-et-Loire a mis sur pied des centres de santé d'un nouveau genre, avec des praticiens aux 35 heures salariés par la collectivité. Si le dispositif s'apprête à être généralisé par la loi 3DS, il ne suffit pas à enrayer la désertification médicale.
Par Pierre Demoux
Tout était prêt pour la célébration. Depuis des mois, Jocelyne Euvrard, la mairesse de Frangy-en-Bresse, en Saône-et-Loire, partageait la bonne nouvelle à ses administrés. Elle avait enfin mis la main sur la perle tant attendue dans ce village de 600 habitants entre Chalon-sur-Saône et Lons-le-Saunier. Il ne s'agissait pas du retour d'Arnaud Montebourg à la Fête de la Rose locale, où l'ancien député du coin est venu lancer sa « remontada » pour la présidentielle. Non, le grand événement de l'été 2021, c'était l'ouverture de la maison de santé, avec en guest-star… un médecin.
« Nous avions lancé ce projet dès 2017, car notre généraliste partait à la retraite sans remplaçant en vue », se remémore Jocelyne Euvrard. Depuis, les habitants devaient aller jusqu'à Louhans pour obtenir une consultation, les quelques praticiens des environs, déjà surchargés, ne prenant plus de patientèle. Alors en rachetant et rénovant une bâtisse en face de l'église avec l'aide du département et de la région, en promettant un loyer minime, en mettant en avant les aides à l'installation, en proposant une structure réunissant d'autres professionnels de santé, Jocelyne Euvrard avait fini par trouver une jeune candidate prête à reprendre le flambeau, calant tous les détails avec elle.
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