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Football : stadier, un métier de plus en plus contraignant en mal de recrutements

Les récents épisodes de violence dans les tribunes de Ligue 1 ont remis le rôle de ces responsables de la sécurité sur le devant de la scène. Une profession peu valorisée qui peine à se renouveler depuis plusieurs années.

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Publié le 06 décembre 2021 à 10h47, modifié le 07 décembre 2021 à 07h24

Temps de Lecture 3 min.

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« Un stadier va travailler six heures, payé au smic, et va rentrer chez lui, le soir, en ayant parfois été toute la journée dans le froid, et peut-être insulté quand il était près des ultras, pour toucher 60 euros. Est-ce que pour cette somme, j’ai envie de faire ça ? J’en suis pas convaincu. » Le constat amer sort de la bouche de Salvatore Furnari, président de la société qui gère la sécurité du FC Metz depuis 2019, dont les agents sont payés le double du smic horaire (10,48 euros brut).

Les récents épisodes de violences dans les tribunes de Ligue 1 ont remis la profession de stadier sur le devant de la scène. Dernier incident en date : le jet d’une bouteille d’eau sur la tête du meneur de jeu de l’Olympique de Marseille (OM), Dimitri Payet, lors de la rencontre entre l’Olympique lyonnais et l’OM, le 21 novembre, match finalement arrêté après deux heures de suspension et un incroyable imbroglio. Les hommes à la chasuble fluorescente ont gardé leur sang-froid devant une situation aussi délicate qu’impensable, alors que la rencontre avait à peine débuté. « L’identification du fauteur de troubles, son exfiltration par les stadiers et sa mise en garde à vue a duré sept minutes », indique Florent Deligia, directeur de la communication de l’Olympique lyonnais.

Contraintes supplémentaires

Avant même la multiplication des débordements de supporteurs en tribunes, le métier, ingrat et peu considéré, enregistre depuis plusieurs années une pénurie de vocations. Les attentats terroristes de novembre 2015 ont généré une explosion du besoin de ces hommes et femmes chargés de la sécurité, mais depuis, difficile de combler les sous-effectifs. Un phénomène qui s’est accéléré depuis l’épidémie de Covid-19. L’arrêt des rencontres au printemps 2020, puis un an de huis clos, ont entraîné un exode parmi la profession, certains choisissant la reconversion.

A la reprise du championnat en août, le retour des jauges pleines conditionnées au passe sanitaire a généré d’autres contraintes, avec un besoin d’augmentation des effectifs estimé à près de 30 % selon l’Organisation des professionnels de la sécurité événementielle. Pour le club de Reims, par exemple, 55 postes non prévus dans le budget ont dû être créés depuis le début de la saison. « Le stadier pelouse n’est pas juste sensible aux tentatives d’intrusion, il fait des rappels du port du masque et doit s’assurer que les personnes respectent les distanciations dans les tribunes et les files d’attente en complément des tâches traditionnelles. Ça peut créer des points de crispation qui n’existaient pas avant », relève Cédric Uha, responsable de la sécurité du Stade de Reims.

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