Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
©PHOTOPQR/L'EST REPUBLICAIN/Cedric JACQUOT ; Nancy ; 27/04/2021 ; COMMERCE - FRUITS ET LEGUMES
Le marché central de Nancy a été élu plus beau marché de Lorraine par les internautes, dans le cadre du concours #VotrePlusBeauMarché réalisé en partenariat avec TF1. Le nom du plus beau marché de France 2021 sera dévoilé la semaine du 21 juin. Il est en lice avec 23 autres marchés français, le vote national se déroulera du 26 avril au 18 juin, sur le site votreplusbeaumarche.fr. Une émission spéciale en direct de la ville lauréate aura lieu dans le journal de 13 heures de TF1. 
Nancy, le 27 avril 2021.
Photo ER/ Cédric Jacquot (MaxPPP TagID: maxnewsworldfive446506.jpg) [Photo via MaxPPP]
CEDRIC JACQUOT / PHOTOPQR / L'EST REPUBLICAIN / MAXPPP

Face aux grandes surfaces et aux épiceries, les marchés de plein air font valoir leurs atouts

Par  (envoyé spécial à Périgueux et Villefranche-de-Rouergue, Aveyron)
Publié le 05 décembre 2021 à 17h00, modifié le 17 décembre 2021 à 18h35

Temps de Lecture 9 min.

Des jouets en bois, du vin chaud, des bougies parfumées… Sur la place de la Libération, à Dijon, ce dernier samedi de novembre est aussi le premier jour du marché de Noël. Malgré la neige fondue qui tombe en même temps que la nuit, la foule se presse autour des chalets en bois et du grand sapin illuminé. A la même heure, dans les zones commerciales de toute la France, les magasins Grand Frais, installés dans des bâtiments qui rappellent vaguement les halles en fonte édifiées au XIXsiècle dans les centres-villes, proposent une abondance de produits frais sous le slogan « le meilleur marché ».

Sous les halles de Bacalan, à Bordeaux, les amateurs dégustent des plats préparés devant leurs yeux par les commerçants. Dans les quartiers gentrifiés des métropoles, des épiciers portant un tablier bleu conseillent à leurs clients les meilleurs fruits et légumes bio et de saison. Et dans les couloirs du métro parisien, des affiches criardes promettent « la livraison en dix minutes » de produits frais.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Alimentation : l’essor du local fait de l’ombre au bio

Tous ces modes de vente, aussi divers soient-ils, présentent un point commun. Ils puisent dans l’imaginaire du marché alimentaire : l’abondance, la fraîcheur, la convivialité, l’immédiateté. « Tout le monde veut ressembler au marché », résume François Mounier, qui dirige Le Comptoir des marchés, une société prestataire des collectivités.

Face à cette nouvelle concurrence, près de 10 700 marchés alimentaires (couverts et découverts) existent en France, et leur part dans le volume des ventes a tendance à augmenter. Ce sont bien plus que des lieux d’achat. Les conversations avec les commerçants et entre clients créent un rituel, comme le fait de s’installer, une fois son cabas rempli, à la terrasse d’un café pour observer la foule. « Les consommateurs ont besoin de ce lien social », affirme Monique Rubin, présidente de la Fédération nationale des syndicats des commerçants des marchés de France (FNSCMF) qui regroupe 120 associations et 12 000 adhérents.

Les élus locaux ne s’y trompent pas. « Le marché est notre poumon, notre cœur, il rythme la vie de la cité », s’enflamme Delphine Labails, maire (PS) de Périgueux, où 110 commerçants installent tréteaux et parasols chaque samedi matin au pied de la cathédrale. « C’est un endroit où l’on prend le pouls de la population », poursuit l’édile.

Une agora séculaire

Le joli marché, en France, conserve une forte symbolique. La fréquentation régulière des étals vaut à tel ministre le label envié de « personnalité proche du terrain ». Lorsqu’il se tient à l’extérieur, sur le domaine public, le marché demeure le seul lieu de vente où l’on tolère que les candidats aux élections distribuent des tracts et checkent des poings. Dans cette agora séculaire, les militants collent des affiches dénonçant la chasse, les impôts locaux ou le passe sanitaire, et les sans-abri vendent leur journal sans crainte de se faire refouler. A l’inverse, les hypermarchés, les galeries marchandes et même les « halles gourmandes » sont des espaces privés, où la diffusion de toute parole susceptible d’affecter le bon déroulement du commerce est strictement interdite.

Il vous reste 75.09% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.