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En France, les musées sortent de leurs réserves pour montrer des œuvres jusqu’alors cachées

Les établissements publics français se mettent à ouvrir leurs dépôts au public, tout comme le font déjà d’autres lieux à travers le monde.

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Publié le 05 décembre 2021 à 16h00, modifié le 17 décembre 2021 à 18h34

Temps de Lecture 3 min.

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Un compartiment du Depot, de Rotterdam (Pays-Bas), avec une collection privée. Le Depot n’est pas un musée, mais une salle des machines qui révèle le monde derrière le stockage et l’entretien d’un nombre éblouissant d’œuvres d’art et de design appartenant au Musée Boijmans Van Beuningen.

Même si l’idée est relativement récente, il existe déjà des réserves visitables dans certains musées du monde. A dire vrai, toutes celles des établissements publics le sont, administrativement parlant : il faut juste en faire la demande motivée et convenir d’un rendez-vous, mais la chose est plutôt à l’usage des spécialistes. Leur ouverture au public est une nouveauté.

La première institution à en avoir fait une règle est le Schaulager, près de Bâle. Le lieu, construit par l’agence d’architectes Herzog & de Meuron, abrite les collections de la Fondation Emanuel Hoffmann, créée en 1933 par sa veuve, Maja dans le but de « collectionner les œuvres d’artistes qui utilisent la nouveauté, les moyens d’expression orientés vers le futur, généralement incompris de leurs contemporains ».

L’augmentation constante des collections, qui étaient jusqu’alors déposées au Kunstmuseum de Bâle, puis au Museum für Gegenwartskunst inauguré dans la même ville, a conduit la petite-fille de la fondatrice, Maja Oeri, à imaginer une nouvelle sorte d’institution, un entrepôt dans lequel les œuvres sont installées comme pour une exposition et non pas rangées dans des supports adaptés, et toujours accessibles pour la recherche et la conservation. Mais les œuvres ne sont montrées, sur rendez-vous, qu’aux spécialistes, gens de musées, restaurateurs, chercheurs, étudiants et professeurs.

Accessibles aux scolaires

L’idée a ensuite fait son chemin. A Los Angeles, The Broad, le musée ouvert par les collectionneurs Eli et Edythe Broad laisse entrevoir ses réserves à travers des fenêtres percées dans la cage d’escalier. Toujours aux Etats-Unis, un mécène, The Henry Luce Foundation, a aidé le Metropolitan Museum of Art de New York et le Brooklyn Museum et, aussi, le Smithsonian Museum de Washington à organiser des journées d’études dans leurs réserves.

En Grande-Bretagne, la Wallace Collection, à Londres, rend les siennes accessibles aux scolaires : il semble que voir les œuvres dans leur plus simple appareil permette aux enfants de se familiariser et d’être moins impressionnés par l’apparat des salles d’exposition. Le Victoria and Albert Museum réfléchit à la possibilité d’en faire autant.

En France, la question se pose pour les réserves à venir du Louvre à Liévin (Pas-de-Calais) et celles du Centre Georges-Pompidou à Massy (Essonne) : son ancien président, Serge Lasvignes, ne cachait pas sa préférence pour des réserves visitables, mais ni lui ni son directeur d’alors, Bernard Blistène, qui a lancé le projet – qu’il estime « fondamental » – sur le modèle théorique du Depot de Rotterdam, n’ont encore eu l’occasion d’en vérifier de visu le fonctionnement, visite qui sera à la charge de leurs successeurs. Pour sa part, le FRAC Ile-de-France a imaginé une application permettant de visiter virtuellement ses réserves de Romainville (Seine-Saint-Denis).

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