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La France a encore perdu 100 000 agriculteurs en dix ans

L’élevage est le plus touché, le nombre d’exploitations spécialisées dans la production de lait ou de viande ayant plongé de 31 %.

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Publié le 10 décembre 2021 à 08h00, modifié le 10 décembre 2021 à 08h32

Temps de Lecture 3 min.

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Près de Béthune (Pas-de-Calais), le 24 mars 2020.

Tous les dix ans, la France lance un grand recensement de ses exploitations agricoles. Un exercice imposé par Bruxelles et orchestré sur le même tempo dans l’ensemble des vingt-sept pays de l’Union européenne. Sur le territoire national, 1 500 enquêteurs, s’appuyant sur une campagne de questionnaires en ligne, ont ausculté la profession entre octobre 2020 et mai 2021. Le ministère de l’agriculture a révélé les premiers résultats de cette opération, vendredi 10 décembre, sachant que le bilan définitif ne sera livré qu’en avril 2022 et qu’il faudra attendre la fin de 2022 pour découvrir l’ensemble du panorama européen.

Premier constat, et non des moindres, les rangs des agriculteurs français ont continué à se clairsemer. En une décennie, leur nombre a chuté de 21 %, passant de 490 000 en 2010 à 389 000 en 2020. Ainsi, près de 100 000 exploitations ont été rayées de la carte, en France métropolitaine, sur cette période. Le ministère souligne toutefois que cette dynamique, amorcée dans les années 1970, est moins forte que lors de la décennie précédente. Le rythme de ces « disparitions » est passé de 3 % à 2,3 % par an.

L’élevage est le plus touché par cette forte diminution. Le nombre d’exploitations spécialisées dans la production de lait ou de viande a plongé de 31 %. Résultat, alors qu’en 2010 éleveurs, d’un côté, producteurs de grandes cultures (céréales, oléagineux, betteraves, pommes de terre…), arboriculteurs et viticulteurs, de l’autre, faisaient quasiment jeu égal, l’écart s’est creusé. Les exploitations à spécialisation végétale sont devenues majoritaires et pèsent 52 % du nombre total, quand les spécialistes de l’élevage ne représentent plus que 37 %. Les exploitations mixtes, dites de « polyculture-élevage », cèdent aussi un peu de terrain et frôlent les 10 %. Aujourd’hui, la France est donc d’abord une terre de grandes cultures, avec 112 000 exploitations spécialisées. Vient ensuite la viticulture, avec 59 000 exploitants. Les producteurs de viande bovine (48 000), quant à eux, arrivent en troisième position.

En ce qui concerne les terres agricoles cultivées, la surface est restée quasi stable, à 26,7 millions d’hectares, soit près de 50 % du territoire métropolitain. Très logiquement, la taille des exploitations augmente, avec une moyenne de 69 hectares. L’extension des surfaces est plus marquée pour les éleveurs, la dimension des exploitations de vaches laitières passant en moyenne de 78 à 106 hectares en dix ans, quand celle des producteurs de bovins pour la viande croît de 65 à 85 hectares et celle des producteurs de céréales et d’oléagineux, de 80 à 96 hectares.

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