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French President Emmanuel Macron addresses the audience as he visits the Station F startup campus in Paris, France, Tuesday, Oct. 9, 2018. (Ludovic Marin/Pool Photo via AP)
LUDOVIC MARIN / AP

BackMarket, Swile, Doctolib… L’envol de la French Tech

Par  et
Publié le 12 décembre 2021 à 17h30, modifié le 17 décembre 2021 à 18h51

Temps de Lecture 10 min.

Nous sommes le 29 juin 2017, moins de deux mois après son arrivée à la tête de l’Etat, Emmanuel Macron est l’invité de marque de l’inauguration du site parisien géant de la Station F, qui se présente comme le plus grand incubateur de start-up au monde. Devant un parterre d’entrepreneurs, d’investisseurs et d’universitaires, le président fraîchement élu, le coq de la French Tech épinglé au revers de sa veste, séduit son auditoire. Il est déjà considéré comme le promoteur de la « start-up nation » depuis son arrivée au ministère de l’économie, en août 2014, où il supervisait les dossiers du numérique. A Las Vegas, en 2016, il avait fait fureur quand il était allé à la rencontre des start-up françaises venues participer au Consumer Electronics Show. L’année suivante, le candidat à la présidentielle leur a réservé un meeting au Palais Brongniart à dix jours du premier tour de l’élection pour leur dévoiler son programme sur le numérique et leur demander de l’aider à « changer le pays ».

Pour Cédric O, aujourd’hui secrétaire d’Etat au numérique, la préoccupation d’Emmanuel Macron pour les start-up fait alors « partie de son ADN et de sa lecture des dynamiques économiques. Son analyse des enjeux économiques de la France, c’est que les leaders de demain seront ceux qui se seront convertis à l’économie de l’innovation, alors que la France était dans une économie de rattrapage. Au-delà, c’est un message politique de progrès ».

Au fil du quinquennat, l’exécutif n’a cessé de démontrer son attachement à l’écosystème « tech » : de la conférence annuelle Choose France organisée à partir de 2018 pour attirer les géants mondiaux au plan de secours des start-up pendant la pandémie, sans oublier le plan France 2030, annoncé en octobre et doté de 30 milliards d’euros dont une bonne partie ira à ses chères start-up. Une somme qui complétera les 57 milliards d’euros dépensés en dix ans par le programme des investissements d’avenir (PIA), destiné à transformer la France en leader des nouvelles technologies, dans la recherche, la santé, l’industrie, le numérique… Pour quel résultat ?

Lire l’analyse : Article réservé à nos abonnés France 2030 : le discours en attendant la méthode

A la demande de l’organe public « mission French Tech », le cabinet Roland Berger s’est penché sur le sujet et a étudié les 120 start-up les plus prometteuses du pays, qui composent l’indice French Tech 120. Publié en juin, le « baromètre d’impact » livre son verdict. Ces 120 entreprises, comme le souligne Olivier de Panafieu, senior partner et directeur général du bureau de Paris de Roland Berger, sont « le fer de lance de l’économie française ». « Avec 41 % de croissance par an en moyenne de leur activité, elles doublent leur chiffre d’affaires presque tous les deux ans. Ce chiffre est environ 14 fois plus élevé que celui constaté au sein des entreprises du CAC 40 entre 2015 et 2019 (environ 3 % par an), mais il doit bien sûr être remis en perspective : les start-up, en effet, se caractérisent justement par une croissance rapide – d’autant plus rapide qu’elles partent de zéro », explique-t-il. Selon le cabinet, de cinq à dix entreprises de la French Tech apparaîtront dans le classement des 120 premières cotations de la Bourse de Paris (SBF 120) et au moins une appartiendra au CAC 40 d’ici à 2025.

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