Île-de-France : quand les dispositifs d’insertion de jeunes recherchent... des jeunes

Avec la crise sanitaire, la plupart des dispositifs d’insertion à destination des 16-25 ans s’attendaient à être assaillis de demandes et les objectifs ont été revus à la hausse, ainsi que les financements. Mais sur le terrain, plusieurs structures peinent à attirer des jeunes et se font même de la concurrence.

Un nouveau dispositif d'insertion pour les jeunes a été annoncé par Emmanuel Macron. Prévu pour mars 2022, le contrat d’engagement proposera aux moins de 26 ans un programme intensif d’accompagnement vers un retour à l’emploi assorti d’une allocation de 500 euros. LP/Delphine Goldsztejn
Un nouveau dispositif d'insertion pour les jeunes a été annoncé par Emmanuel Macron. Prévu pour mars 2022, le contrat d’engagement proposera aux moins de 26 ans un programme intensif d’accompagnement vers un retour à l’emploi assorti d’une allocation de 500 euros. LP/Delphine Goldsztejn

    Timidement, un groupe de six jeunes pousse la porte d’une mission locale dans le XIIIe arrondissement de Paris. D’une voix assurée, Catherine, 23 ans, prend la parole : « Bonjour, je suis stagiaire à l’École de la deuxième chance (E2C) de Paris. Nous venons présenter notre formation destinée aux jeunes de 16 à 25 ans qui cherchent une formation ou un emploi. C’est rémunéré, 200 euros pour les mineurs, 500 euros pour les majeurs. Peut-on vous laisser des affiches pour parler de notre dispositif ? » Une femme accepte de prendre les prospectus, mais insiste : « Nous orientons surtout les jeunes sur la Garantie jeunes (un dispositif pour les 16-25 ans en grande précarité). »

    Même discours une heure et demie plus tard. Cette fois, c’est Mathusan, 20 ans qui intervient dans un foyer de jeunes travailleurs. Là encore, une responsable du site explique que « 80 % du public ici est déjà orienté vers la… Garantie jeunes ».