SOLIDARITEQui sont les 1.000 jeunes qui vont expérimenter le revenu de base ?

Haute-Garonne : Quel est le profil des 1.000 jeunes qui vont expérimenter le revenu de base ?

SOLIDARITEA compter du 1er mars prochain, 1.000 jeunes de la Haute-Garonne vont expérimenter le revenu de base mis en place par le conseil départemental, pouvant aller jusqu’à 500 euros par mois
Pendant 18 mois, le conseil départemental de la Haute-Garonne va expérimenter le revenu de base pour les jeunes, qui pourra aller jusqu'à 500 euros par mois.
Pendant 18 mois, le conseil départemental de la Haute-Garonne va expérimenter le revenu de base pour les jeunes, qui pourra aller jusqu'à 500 euros par mois. - Alexa Fotos / Pixabay / Pixabay
Béatrice Colin

Béatrice Colin

L'essentiel

  • A compter du 1er mars prochain, le conseil départemental de la Haute-Garonne veut expérimenter le revenu de base auprès de 1.000 jeunes de 18 à 24 ans tirés au sort.
  • Ce revenu de base oscillerait entre 350 et 500 euros et serait mis en place durant dix-huit mois. Une étude scientifique évaluera ce dispositif.
  • Cette expérimentation doit encore passer le contrôle de légalité des services de l’Etat, engagé par ailleurs sur son contrat d’engagement pour les jeunes.

Ce sera «un revenu d'existence », « d’égalité des chances ». A compter du 1er mars prochain, 1.000 jeunes de 18 à 24 ans de Haute-Garonne vont expérimenter le revenu de base mis en place par le conseil départemental. « La précarisation de la jeunesse est en cours, durant la crise sanitaire nous avons vu des jeunes étudiants qui ne pouvaient plus de se payer à manger. Peut-on les exclure de la solidarité nationale ? Non », a insisté mardi Georges Méric, le président de la collectivité qui présentait les contours de ce nouveau dispositif.

D’une durée de 18 mois, ce dispositif bénéficiera à un panel représentatif tiré au sort de manière aléatoire parmi les jeunes du département, déjà dans les fichiers de la collectivité, par exemple lorsqu’ils reçoivent la newsletter de l’institution. Ils seront aussi bien du milieu rural qu’urbain, actifs qu’étudiants. « Mais si un jeune veut candidater pour être sur ces fichiers, il peut le faire », assure Arnaud Simion, vice-président en charge de l’action sociale de proximité au département.

Une mesure évaluée à 9 millions d’euros

Le montant de ce revenu de base sera compris entre 350 et 500 euros en fonction des revenus fiscaux du foyer de référence de chaque jeune. « Il est cumulable avec d’autres aides, contrairement au contrat d’engagement présenté par le gouvernement. Et il n’est pas non plus conditionné à une recherche active d’un emploi ou d’une formation », détaille l’élu. La Haute-Garonne compte 146.163 jeunes de 18 à 24 ans, parmi lesquels 37 % n’ont recours à aucune aide.

Cette mesure, dont le budget global est évalué à 9 millions d’euros, doit permettre à ceux qui le percevront de pouvoir faire face à leurs dépenses du quotidien, que ce soit pour se loger, financer leurs sorties culturelles ou encore payer leurs factures d’électricité.

Au cours de ces 18 mois, ces 1.000 jeunes participeront à une enquête réalisée par l’université Toulouse Jean-Jaurès, notamment six chercheurs du Laboratoire interdisciplinaire solidarités, sociétés et territoires (LISST) chargés d’évaluer l’impact de ce revenu de base sur la vie des bénéficiaires. Pour que la démarche soit validée scientifiquement, un « groupe témoin » de 1.000 jeunes qui ne percevront pas le revenu de base verra aussi le jour.

Une expérimentation qui devra passer le contrôle de la légalité de l’Etat, lui-même ayant annoncé son contrat d’engagement pour le printemps prochain. « Nous, on voit qu’il y a une urgence pour les jeunes de 18 à 24 ans, que le contrat d’engagement ne va pas exister en 2022 s’il n’est pas financé. On est sur la volonté de rentrer dans cette expérimentation. Il y a deux solutions : ou monsieur le préfet à un discernement d’utilité sociale parce qu’il y a une urgence et il nous l’autorise, ou il va nous l’interdire et on fera une contestation car on considère que c’est justifié », conclut Georges Méric.



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