Flambée des prix, risque accru de grippe aviaire... la grande inquiétude des éleveurs de volailles

Que ce soit dans la Sarthe ou ailleurs en France, jamais les aviculteurs n’avaient été à ce point préoccupés, notamment face à la flambée du prix des aliments pour dindes et autres poulets, qui a bondi de 30% en un an. De quoi mettre en danger certains professionnels.

«Tous les coûts flambent», soupire Alexandre Plu, un éleveur de 36 ans installé à Tennie (Sarthe), qui voit s'envoler les prix des aliments de ses volailles, mais aussi s'alourdir ses factures de gaz ou d'engrais. MAXPPP/IP3 Press/Vincent Isore
«Tous les coûts flambent», soupire Alexandre Plu, un éleveur de 36 ans installé à Tennie (Sarthe), qui voit s'envoler les prix des aliments de ses volailles, mais aussi s'alourdir ses factures de gaz ou d'engrais. MAXPPP/IP3 Press/Vincent Isore

Fils et petit-fils d’aviculteur, Alexandre Plu ne s’en cache pas : il a toujours voulu reprendre le flambeau. Ses motivations ? Être depuis douze ans son propre patron, s’occuper de ses volailles — aujourd’hui, 16 000 dindes de 47 jours réparties dans deux « poulaillers », aller vers plus de bien-être animal avec des fenêtres pour la lumière, des chaînettes pour jouer, de la musique en journée. Innover, surtout, comme en installant ces trackers (panneaux solaires) qui tournent avec le soleil, en disant stop aux antibiotiques ou en plantant des kiwis bien au chaud près du compost.

Mais voilà, ces derniers temps, ce bel élan est lesté de sacrés plombs. En un an, sa facture de gaz (pour chauffer les bâtiments) s’est envolée de 3 000 euros, celle de son ammonitrate (engrais chimique) s’est alourdie de 7 500 euros. « Tous les coûts flambent », soupire cet éleveur de 36 ans installé à Tennie (Sarthe), le regard tourné vers les trois silos bleus qui contiennent les aliments en granules pour ses dindes.