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Constructions légères: quand les maisons laissent béton

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Bois, paille, chanvre, conteneurs... De nouvelles solutions pour bâtir écologique et pas cher pourraient bien révolutionner l’habitat.
par Eve Szeftel
publié le 2 janvier 2022 à 6h34

«Qui a peur du grand méchant loup ?» La fable des Trois Petits Cochons a convaincu des générations entières que la brique surclassait le bois et la paille. Mais à l’heure du défi climatique, elle apparaît un brin anachronique : alors que la construction en béton de ciment, qui règne sur toute la planète, est responsable du tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre, le salut ne viendrait-il pas, au contraire, du bois ou de la paille ?

En 2020, deux architectes, Mathis Rager et Raphaël Walther, et un anthropologue, Emmanuel Stern, sont partis sur les routes de France à la recherche de la maison écologique idéale. Sur les trente constructions visitées, ils en ont choisi douze – en paille, chanvre, «superadobe» ou bauge – et les ont analysées en détail. Dessins, chiffres clés, interviews des habitants – pour la plupart autoconstructeurs – et avis d’experts, le Tour de France des maisons écologiques cartonne auprès de ceux qui veulent quitter la ville et habiter «autrement» (1).

C’est le cas d’Anne et Simon. Plutôt que de se faire construire un pavillon Phénix, ce couple d’ingénieurs a voulu renouer avec la «bauge», une technique de construction en vigueur dans l’Orne jusqu’au milieu du XXe siècle, consistant à empiler des mottes de terre crue mélangée à des fibres. Le couple a mis un point d’honneur à n’utiliser que des ressources locales : pour les fondations, ils ont récupéré des pierres d’une ruine des alentours, pour les murs, des bottes de pai

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