« Nous appliquerons aux enfants les mêmes règles que pour l’ensemble de la population. » L’annonce faite par le ministre de la santé, Olivier Véran, le 2 janvier, dans Le Journal du dimanche, donne le ton d’une rentrée des classes, ce lundi, qui se fait, comme dans les autres secteurs de la société, sur la base d’un constat : l’extrême difficulté à contrôler l’épidémie de Covid-19.
Pas de changement du niveau du protocole sanitaire, donc – il reste fixé à l’échelon 3 (sur 4) au primaire, et à l’échelon 2 dans le secondaire. C’est la gestion des cas contacts et des mises à l’isolement que l’éducation nationale, suivant les consignes de la santé, entend faire évoluer face à la déferlante Omicron. Et ce, « en dernière minute », quelques heures seulement avant le retour en cours de 12,5 millions d’élèves et de 800 000 enseignants, regrettait-on dimanche soir dans les rangs des directeurs d’école, certains recensant déjà de premiers courriels faisant état d’enfants et de membres du personnel contaminés.
Avant 12 ans, les élèves diagnostiqués positifs, qu’ils soient ou non vaccinés, pourront sortir de leur période d’isolement dès sept jours, et même dès cinq jours en présentant un test négatif. Leurs camarades cas contacts pourront, eux, poursuivre les cours, et leur classe ne sera pas fermée, à condition qu’ils se soumettent à trois tests successifs, contre un seul obligatoire à ce jour.
Ces annonces ont beau être tardives, la surprise est relative. Une évolution du dépistage avait déjà été promise par Jean-Michel Blanquer fin décembre. Son homologue à la santé lui a volé la primeur en en divulguant les grandes lignes, dimanche. M. Blanquer en a livré le détail dans un entretien publié dans la foulée par Le Parisien : « On part de ce qui se fait déjà, a-t-il expliqué : dès l’apparition d’un cas positif dans une classe, tous les élèves doivent faire un test antigénique ou PCR, avant un retour sur présentation d’un résultat négatif. Ce qui change, c’est que, désormais, quand la famille fera le premier test, elle recevra en pharmacie deux autotests gratuits, pour que les élèves se testent à nouveau à la maison à J + 2 et à J + 4. Les parents devront attester par écrit que les tests ont bien été faits et qu’ils sont négatifs. »
Ne plus fermer de classe
Une attestation sur l’honneur, en lieu et place du résultat effectif des tests ? C’est ce qui se fait déjà, depuis la rentrée, dans les collèges et les lycées. « On ne va pas compliquer les choses, les directions d’école ont déjà beaucoup à faire », a justifié M. Blanquer sur le plateau de LCI, lundi 3 janvier.
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