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En chiffres

Universités : l'insertion des diplômés de master en baisse, mais des emplois plus stables

L'insertion des diplômés de master trente mois après l'obtention de leur diplôme a reculé de 2,2 points, sous l'effet de la crise sanitaire. Mais les emplois ont tendance à être « de meilleure qualité », selon une enquête du ministère de l'Enseignement supérieur.

L'insertion des diplômés de master à trente mois atteint 90 %, mais elle a baissé de 2,2 points.
L'insertion des diplômés de master à trente mois atteint 90 %, mais elle a baissé de 2,2 points. (LYDIE LECARPENTIER/REA)

Par Marie-Christine Corbier

Publié le 23 déc. 2021 à 17:58Mis à jour le 23 déc. 2021 à 18:45

Les titulaires d'un bac+5 n'ont pas été épargnés par la crise sanitaire. L'insertion des diplômés de master à trente mois atteint 90 %, mais elle a baissé de 2,2 points entre ceux qui ont obtenu leur diplôme en 2018 et ceux de la promotion précédente.

C'est ce que constate une enquête récente du ministère de l'Enseignement supérieur auprès des 110.800 diplômés ayant obtenu leur master en 2018. Les résultats ont été relevés au 1er décembre 2020, pendant le deuxième confinement lié à la crise sanitaire . Les diplômés en lettres-langues-arts et en sciences humaines et sociales ont été les plus touchés, avec des baisses respectives de 3,5 et de 3,3 points.

Plus de poursuites d'études

L'insertion de ces diplômés dix-huit mois après l'obtention de leur master était de 89 %, mais elle « s'érode légèrement » (-0,4 %). Avec, là encore, des différences selon les disciplines. Les indicateurs d'insertion sont en recul de 0,5 point en droit-économie-gestion et de 0,3 point en sciences humaines et sociales. Ce qui a conduit à une hausse des poursuites d'études de la part des diplômés de 2018 : ils sont 36 % dans ce cas, un chiffre en augmentation de 3 points par rapport à la promotion précédente.

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« La qualité des emplois s'améliore », souligne aussi l'enquête. Les emplois des diplômés - hormis les masters de l'enseignement - dix-huit mois après l'obtention du master sont considérés comme étant « de qualité ». Ils sont stables (67 %), à temps plein (94 %) et de niveau cadres ou professions intermédiaires (88 %). Cette qualité d'emploi s'améliore de 1 à 2 points par rapport aux diplômés de 2017, avec 77 % des personnes interrogées qui affirment occuper un emploi en CDI, qui sont fonctionnaires, exercent une profession libérale ou d'indépendant.

Suivant le domaine de spécialité du master, les conditions dans l'emploi ne sont cependant pas les mêmes : trente mois après le diplôme, le taux d'emploi stable est de 62 % pour les diplômés en sciences humaines et sociales, contre 85 % en sciences-technologies-santé.

Des niveaux de salaires jugés insuffisants

Les rémunérations ont progressé, avec + 30 euros net pour la rémunération médiane mensuelle dix-huit mois après le diplôme. Mais les écarts sont importants entre le salaire net mensuel médian de 2.200 euros en droit-économie-gestion et les 1.750 euros en lettres-langues-arts, domaine le moins rémunérateur. Les diplômés d'un master d'enseignement perçoivent, eux, une rémunération nette mensuelle médiane trente mois après leur diplôme qui est inférieure de plus de 300 euros net à celle des diplômés d'un master hors enseignement.

Si 81 % des diplômés de master considèrent que leur emploi est en adéquation avec leur niveau d'études et se disent satisfaits (90 %) des missions qui leur sont confiées, ils ne sont que 66 % à l'être de leur niveau de rémunération.

Marie-Christine Corbier

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