Plus de huit ans de gestation. Autorisées dans un cadre expérimental depuis une loi de 2013, les maisons de naissance devraient bientôt voir leur nombre plus que doubler en France. Alors qu’il n’en existait jusqu’alors que huit pour tout le territoire, outre-mer compris, une douzaine d’établissements supplémentaires pourraient être inaugurées dans les deux années à venir, en vertu d’un décret publié le 27 novembre au Journal officiel. Accolées à des maternités, ces structures, uniquement gérées par des sages-femmes, ont vocation à permettre des accouchements dits physiologiques, soit les plus naturels possible, et à proposer un accompagnement global, de la préparation à l’accouchement (sans péridurale), jusqu’au suivi postpartum, pris en charge par la Sécurité sociale. Les femmes n’y restent en général que quelques heures.
On estime que les accouchements en maisons de naissance ne représentent pas plus de 0,07 % des quelque 740 000 naissances annuelles françaises. «C’est une évolution très positive pour les sages-femmes, qui y exercent en autonomie, et pour les patientes. Longtemps, la seule façon d’envisager les naissances était uniquement centrée sur l’hôpital, c’est un peu moins le cas», se réjouit Sandrine Brame, trésorière du Conseil national de l’ordre des sages-femmes. Dans plusieurs régions françaises,