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Covid-19 : dans les écoles, la semaine de toutes les tensions

Depuis l’entrée en vigueur du nouveau protocole sanitaire, à la rentrée, les enseignants et les parents ont l’impression de naviguer à vue. La quasi-totalité des syndicats appelle à une grève jeudi 13 janvier.

Par , ,  (Marseille, correspondant),  (Bordeaux, correspondante),  (Nîmes, correspondante ),  (Rouen, correspondance),  (Lille, correspondante),  (Rennes, correspondance) et  (Lyon, correspondant)

Publié le 08 janvier 2022 à 06h03, modifié le 08 janvier 2022 à 10h07

Temps de Lecture 11 min.

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Des élèves se lavent les mains à l’Ecole primaire Ronchèse, à Nice, le 4 janvier 2022.

« Cours ou pas cours ? » « Classe ouverte ou classe fermée ? » Les parents d’élèves, qui ont navigué à vue tout au long de cette première semaine de l’année, ont désormais au moins une certitude concernant les jours qui viennent : jeudi 13 janvier, certains risquent de devoir se passer d’école. Pour ce jour, la quasi-totalité des syndicats d’enseignants ont appelé, vendredi 7 janvier, à la grève.

Le SNUipp-FSU, majoritaire dans le premier degré, et le Snudi-FO entendent mobiliser au primaire, tandis que le SE-UNSA, le SNES-FSU, la CGT-Educ’action et SUD-Education, tout comme le Snalc, appellent également les collèges et les lycées à débrayer. Leurs mots d’ordre se recoupent : plus de sécurité et plus de stabilité face à la vague de Covid-19 qui déferle sur l’école. Avec, en sous-texte, la revendication d’un retour au protocole « un cas, une fermeture ».

Car, depuis la rentrée, lundi 3 janvier, les classes ne ferment plus, ni au premier cas ni même après trois cas positifs, comme c’était le cas depuis début décembre, quand le variant Omicron du SARS-CoV-2 a commencé à faire parler de lui. A la place, les enfants doivent être testés à trois reprises en une semaine dès qu’ils sont en contact avec un camarade contaminé. C’est, en tout cas, la théorie : dans les faits, l’éducation nationale faisait état, jeudi 6 janvier, de plus de 9 000 classes fermées, trois fois plus qu’avant les congés de Noël. Et le parcours de dépistage imposé s’est mué, pour beaucoup de parents, en parcours du combattant, au cours d’une semaine tendue.

« Ça devient délirant »

Julie (les personnes citées uniquement par leur prénom ne souhaitent pas donner leurs noms de famille) en sait quelque chose. Près de Lille, cette mère de famille de 41 ans a vécu au rythme des tests à J 0, J + 2 et J + 4, comme le veut le protocole. Pour sa fille de 5 ans, qui supporte très mal les tests dans le nez, elle a préféré chercher un laboratoire proposant des tests salivaires. Avec les délais pour obtenir un rendez-vous puis recevoir le résultat, la petite Ninon, déclarée cas contact dès le lundi de la rentrée, n’a pu retourner en classe que jeudi après-midi.

Devant les pharmacies et les laboratoires, nombre de parents, comme elle, ne cachent plus leur colère. « Deux heures d’attente en plein hiver, c’est une honte d’imposer ça à des enfants », tempête Caroline, dont l’aîné des deux garçons, 6 ans, a été identifié cas contact mercredi. Après avoir été « éconduite en labo » où elle espérait un test salivaire, elle s’est tournée vers la « pharmacie du coin ». Y a pris « son ticket ». S’est retrouvée à « faire la queue sur un parking », avec devant elle des « enfants qui hurlaient », derrière elle des « antivax qui se vantaient de leur prétendue liberté »« Ils s’y sont mis à deux pour ceinturer mon fils et lui mettre un écouvillon dans le nez. » Cette mère, qui défendait pourtant le principe du dépistage à l’école, doute de se plier de nouveau à l’exercice.

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