Trouver d’abord des jobs puis aller chercher les décrocheurs : le pari de Mouv’ Up pour l’emploi des jeunes

Le privé se place lui aussi sur le créneau de l’emploi pour les jeunes de banlieue, qualifiés ou non. PWC, l’un des plus grands cabinets d’audit du marché, a lancé il y a un an et demi le programme Mouv’ Up. Le cap annoncé des 150 recrutements n’est pas encore atteint mais la méthode tente de convaincre les autorités.

La Courneuve (Seine-Saint-Denis), en 2020. Le programme Mouv' Up lancé par PWC et Bernard Gainnier, le patron, ici avec le micro, entend faire signer un contrat à des jeunes franciliens des quartiers prioritaires de la politique de la ville. LP/Carole Sterlé
La Courneuve (Seine-Saint-Denis), en 2020. Le programme Mouv' Up lancé par PWC et Bernard Gainnier, le patron, ici avec le micro, entend faire signer un contrat à des jeunes franciliens des quartiers prioritaires de la politique de la ville. LP/Carole Sterlé

    Lorsque nous l’avons rencontré il y a un an et demi, à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), M’Bama était sur le point de signer son premier contrat. À 24 ans, cet enfant de Sevran (Seine-Saint-Denis) avait de la bouteille dans le milieu associatif, mais n’avait jamais décroché un job, pas même un petit boulot d’été. Aujourd’hui, il est en CDI, et c’est lui qui recrute. Il aide les réfugiés à s’insérer, au sein d’Humando du groupe Adecco. M’Bama faisait partie de la première promotion Mouv’Up, ce programme totalement privé, financé par le cabinet d’audit PWC, qui s’était fixé un défi : trouver un emploi aux décrocheurs, à « ceux qui ne sont plus soutenus ni accompagnés par la société ».

    Le cap des 150 emplois annoncé au printemps 2020 n’est pas encore atteint. Sur trois promotions, près de 70 contrats ont été proposés à des jeunes de Seine-Saint-Denis principalement, des CDI et des formations en alternance dans des entreprises du CAC 40, banques, fabricants de cosmétiques, assureurs…