Emploi des jeunes : comment s’y retrouver dans les dispositifs d’insertion à destination des 16-25 ans

Des sigles, des appellations parfois obscures : de nombreux dispositifs existent pour aider les jeunes sans emploi ni formation à rejoindre le marché du travail. Difficile d’en faire la liste exhaustive mais voici un petit lexique détaillant quelques mesures en fonction des parcours et des attentes.

Parmi les dispositifs d'insertion destinés aux 16-25 ans, le service civique. Les jeunes peuvent ainsi s’engager pour 6 à 12 mois dans une mission d’intérêt général, en échange d'une rémunération moyenne de 500 euros. LP/Sarah Andersen
Parmi les dispositifs d'insertion destinés aux 16-25 ans, le service civique. Les jeunes peuvent ainsi s’engager pour 6 à 12 mois dans une mission d’intérêt général, en échange d'une rémunération moyenne de 500 euros. LP/Sarah Andersen

    Pas facile de s’y retrouver face à la multitude de dispositifs d’insertion existants. Pour y voir un peu plus clair, nous revenons de façon non exhaustive sur quelques-uns d’entre eux, destinés aux jeunes de 16 à 25 ans, sans emploi, ni formation, soit 14 % des jeunes en Île-de-France, selon les derniers chiffres de la préfecture de région.

    Insertion par l’activité économique (IAE). Ce parcours s’adresse aux personnes sans emploi qui rencontrent des difficultés professionnelles et sociales particulières ne leur permettant pas d’accéder à l’emploi dans les conditions habituelles du marché du travail : par exemple des demandeurs d’emploi de longue durée, des jeunes de moins de 26 ans sans qualification, travailleurs handicapés, allocataires RSA… Pôle emploi cible ces personnes et les oriente vers des structures spécialisées en insertion sociale et professionnelle, par exemple une entreprise d’insertion, une association intermédiaire, pouvant leur proposer du travail. Le contrat est renouvelable dans la limite d’une durée totale de 24 mois. Dans la région, les objectifs d’IAE pour cette année sont de 5 000 jeunes. Fin octobre, 79 % d’IAE avaient été réalisés.



    Garantie jeunes (GJ). Ce dispositif s’adresse aux jeunes âgés de 16 à 25 ans révolus qui ne sont ni à l’école, ni en emploi, ni en formation (appelés Neet, pour Neither in Employment nor in Education or Training). Pendant un an, dans le cadre de ce parcours d’accompagnement, ils alternent ateliers collectifs, séance de coaching et périodes de mise en situation professionnelle, afin de construire leur projet professionnel, de développer leurs compétences et de trouver un emploi. Une aide financière mensuelle d’un peu moins de 500 euros est versée. Cette année, l’objectif régional est de 24 496 jeunes. Fin octobre, 66 % de GJ ont été réalisés.

    Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (Pacea). Destiné à tous les jeunes de 16 à 25 ans, ce dispositif est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner pour une durée maximale de 24 mois consécutifs. À l’entrée dans le Pacea, le conseiller de la mission locale détermine, au moyen des conclusions du diagnostic initial, la durée de la ou des premières phases d’accompagnement. Ces phases sont adaptées aux projets et aux attentes du jeune. À chaque renouvellement du parcours par la décision prise avec le jeune de l’ouverture d’une nouvelle phase, cette dernière peut être de deux natures : soit il s’agit d’une phase correspondant au seul Pacea, dont le conseiller détermine la durée prévisionnelle, soit il s’agit d’une phase correspondant à la Garantie jeune, qui obéit alors aux règles de durée et de déroulement de ce dispositif. Le Pacea peut prendre fin avant son terme de 24 mois. Le montant mensuel de l’allocation est d’un peu moins de 500 euros. Elle n’est pas cumulable avec l’allocation Garantie jeune. L’objectif de Pacea, dans la région, est cette année de 65 634. Fin octobre, 75 % avaient été réalisés.



    École de la deuxième chance (E2C). L’école de la deuxième chance accueille des jeunes de 16 à 25 ans sans emploi, ni qualification. Elle leur propose une formation rémunérée — 200 euros pour les mineurs, 500 euros pour les majeurs —, pour s’insérer dans la vie active. La durée de formation est variable. L’objectif de l’école de la deuxième chance est que le jeune accède à un emploi ou qu’il intègre une formation professionnelle.

    Parcours d’entrée dans l’emploi (PEE). Il s’adresse aux 16-25 ans et permet de construire ou de confirmer un projet professionnel, en développant les compétences de base en situation professionnelle, en vue d’accéder de manière privilégiée aux contrats en alternance et à l’emploi. La formation peut aller de 70 à̀ 945 heures selon les besoins. Les formations en centre se déroulent à temps plein (35 heures hebdomadaires), avec un stage en entreprise de 12 semaines maximum. C’est une formation gratuite, qui permet d’avoir la gratuité des transports et est rémunérée en fonction du statut et de la situation du stagiaire.

    Accompagnement par l’Apec (Association pour l’emploi des cadres). À l’occasion du plan gouvernemental « Un jeune, une solution », l’Apec s’est fixé pour objectif d’accompagner 40 000 jeunes issus de l’enseignement supérieur dans leur recherche d’emploi, de stage ou d’alternance entre cette rentrée 2021 et l’été 2022. Au niveau régional, l’objectif cette année est de 8 743 jeunes accompagnés. 74 % d’accompagnement par l’Apec ont été réalisés fin octobre.

    Accompagnement intensif des jeunes (AIJ). Les demandeurs d’emploi de 16 à 30 ans peuvent bénéficier d’un accompagnement intensif de Pôle emploi pour dynamiser leur recherche de travail. Le dispositif doit permettre de dynamiser les démarches de recherche d’emploi par un accompagnement intensif du bénéficiaire (deux rendez-vous physiques par mois au minimum). Cette année, l’objectif fixé par l’État, dans la région, était d’accompagner 36 382 jeunes. Fin octobre, 81 % de l’objectif avaient été atteints.



    Service civique. Le service civique est un dispositif d’encouragement à l’engagement de citoyenneté. Il s’adresse aux 16-25 ans et a pour objectif de renforcer la cohésion nationale et de favoriser la mixité sociale. Les jeunes peuvent s’engager pour une durée de 6 à 12 mois dans une mission d’intérêt général pour une rémunération moyenne d’environ 500 euros.