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©PHOTOPQR/VOIX DU NORD/Johan BEN AZZOUZ ; 08/09/2020 ; Dunkerque, le 8 septembre 2020. Une ancienne station-service abandonnée est désormais végétalisée. Un projet mené par l’artiste Anonyme (auteur du blockhaus-miroir).


Dunkerque, France, sept 8th 2020 - A former gas station transformed by an anonymous artist into a garden
JOHAN BEN AZZOUZ / PHOTOPQR / VOIX DU NORD / MAXPPP

Energie, transport, pétrochimie… Les défis du « zéro pétrole »

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Publié le 16 janvier 2022 à 15h45, modifié le 17 janvier 2022 à 06h56

Temps de Lecture 12 min.

L’humanité peut-elle se passer d’« or noir », cette huile miracle tout à la fois source d’énergie et de matériaux essentiels à notre civilisation et menace pour sa survie ? La question agite les esprits depuis de nombreuses décennies. Déjà en 1956, le géophysicien américain Marion King Hubbert s’était penché sur cette question pour le compte de la major Shell. A sa suite, nombre d’autres scientifiques ont théorisé le fameux « pic pétrolier », préfigurant le moment, sans cesse repoussé, où la production de cette ressource tarissable entrera dans sa phase déclinante. Jusqu’à quand, un siècle et demi après le premier forage aux Etats-Unis, l’exploration restera-t-elle assez rentable pour les majors pétrolières ? Sous terre se trouvent assez de réserves prouvées pour tenir au moins cinquante ans sur la base de la consommation annuelle d’aujourd’hui. Il n’est pas impossible qu’elles y restent bien plus longtemps que cela.

Car autant certains industriels voudraient bien repousser la fin du pétrole, autant les défenseurs de l’environnement entendent la hâter. La prise de conscience de la lutte à mener contre le dérèglement climatique a déjà conduit à des objectifs politiques. Celui, par exemple, de parvenir à la neutralité carbone d’ici à 2050 (Europe, Etats-Unis), 2060 (Chine), voire 2070 (Inde). Ces scénarios « nets zéro », c’est-à-dire sans surplus de gaz à effet de serre par rapport aux capacités naturelles ou artificielles de stockage, exigent encore beaucoup d’imagination. Ils supposent une gageure à la fois technique, politique, sociale et économique : renoncer aux combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz). Autrement dit, se défaire dans les prochaines décennies des principales sources d’énergie actuelles : plus de 80 % de la consommation aujourd’hui, dont environ un tiers pour les ressources pétrolières. Voici un tour d’horizon des défis à relever pour entrer dans un monde sans pétrole, par ordre de difficulté croissante.

Energie : arrêter de brûler du pétrole

« Le premier usage dont nous pouvons penser qu’il sera facile de se séparer, c’est la combustion du pétrole pour fournir de l’énergie. D’ailleurs, on pourrait même dire qu’il est dommage de brûler un produit d’une telle complexité », estime François Kalaydjian, responsable de la direction « économie et veille » d’IFP Energies nouvelles (ex-Institut français du pétrole). Destinées à la production d’électricité, les centrales au fioul ne représentent déjà plus que près de 4 % des barils consommés en 2019. Se chauffer et cuire ses aliments avec le même combustible occupent aussi une part minoritaire, quoique non négligeable : près de 8 % des barils, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

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