Erasmus : apprentis, sans emploi... partir à l’étranger n’est plus seulement réservé aux étudiants

Le programme européen de mobilités professionnelles fête ses 35 ans ce jeudi avec un objectif : s’élargir aux nouveaux publics. Sans diplôme, en recherche d’emploi ou en reconversion... à l’image de Laurie et Clément, esthéticienne et coiffeur, partis à Amsterdam où ils se sont même fait embaucher !

Laurie et Clément, apprentis esthéticienne et coiffeur sont partis grâce au programme Erasmus à Amsterdam (Pays-Bas), où ils ont décroché un emploi. DR
Laurie et Clément, apprentis esthéticienne et coiffeur sont partis grâce au programme Erasmus à Amsterdam (Pays-Bas), où ils ont décroché un emploi. DR

    Romain Duris engoncé dans un costume-cravate, voué à travailler derrière un bureau dans les étages importants du ministère des Finances : l’image d’Erasmus a la vie dure… mais c’est de l’histoire ancienne ! Fini l’image très CSP + (classes aisées) renvoyée par le film « l’Auberge espagnole » (2002) qui racontait les tribulations de quelques jeunes bien nés partis faire leurs études supérieures à Barcelone.

    Ce jeudi 20 janvier, le programme européen de mobilités professionnelles — appelé depuis peu Erasmus+ — fête ses 35 ans et veut dépoussiérer son image tenace : si 87 % des Français connaissent le programme, plus de la moitié pense qu’il est réservé aux étudiants, selon un sondage CSA. La nouvelle donne est claire : place à de nouveaux visages. « On veut que les jeunes qui se disaient : Erasmus, ce n’est pas pour moi, changent d’avis et sachent que tout le monde, avec ou sans diplôme, même au chômage ou en reconversion, peut bénéficier d’un séjour dans un pays européen », résume Laure Coudret-Laut, directrice de l’agence Erasmus + en France.