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L’inquiétant recul des mathématiques au lycée

Seuls 59 % des lycéens de terminale étudient encore les mathématiques, contre 90 % avant la réforme du lycée. Les mathématiciens et les enseignants s’inquiètent de ce recul, qui est plus prononcé chez les filles.

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Publié le 04 février 2022 à 03h52, modifié le 04 février 2022 à 15h36

Temps de Lecture 6 min.

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Un professeur de mathématiques de l’établissement Lucien-Colon corrige des copies pendant la récréation, à Lapalisse (Allier), en décembre 2019.

Les débats sont sortis de la salle des professeurs. Les enseignants de mathématiques, rejoints par les sociétés savantes, dénoncent la place accordée à leur discipline dans la réforme du lycée. Une bataille de chiffres s’est engagée entre les mathématiciens et le ministère de l’éducation nationale, à coups de communiqués et de publications sur les réseaux sociaux, et a placé l’enseignement des mathématiques sur la scène publique.

Mathématiciens et enseignants alertent depuis l’élaboration de la réforme, en 2018, et dénoncent le fait que les mathématiques aient disparu du tronc commun en classe de 1re et ne soient plus accessibles à tous. « Aujourd’hui, les premières statistiques viennent corroborer nos inquiétudes », souligne Sébastien Planchenault, le président de l’Association des professeurs de mathématiques de l’enseignement public (Apmep). « Poliment écoutés mais très peu entendus » par le ministère de l’éducation nationale, enseignants et chercheurs ont décidé d’accentuer la pression. Ils viennent d’écrire à chaque parlementaire pour expliquer « l’urgence d’agir ».

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« Parmi les enjeux stratégiques du plan France 2030, présenté par le président de la République, la plupart demandent un haut niveau de qualification technologique et scientifique. Comment pouvons-nous atteindre ces objectifs si la politique éducative va à l’encontre de ces enjeux ? », se demandent l’Apmep, la Société mathématique de France et d’autres sociétés savantes.

Une revendication qui trouve un écho en pleine campagne présidentielle. La candidate Les Républicains, Valérie Pécresse, s’en est saisi. « La réforme Blanquer a eu malheureusement un effet pervers. On a enlevé beaucoup de mathématiques. (…) On a fermé les filières S, qui étaient les filières des bons élèves », a-t-elle déclaré sur BFM-TV.

Le Medef met également sa pierre à l’édifice. Son président, Geoffroy Roux de Bézieux, s’est dit préoccupé par l’affaiblissement du niveau des élèves en mathématiques et par le recul du nombre d’heures de cours dans cette discipline, lors de la présentation des propositions des patrons pour l’élection présidentielle. Parmi celles-ci, figurent la « réintroduction massive » de l’enseignement mathématique, scientifique et technologique, ainsi que l’augmentation de 30 % en cinq ans du nombre d’ingénieurs diplômés. Il en manquerait 5 000 par an.

La réforme du lycée et du baccalauréat, qui a vu ses premiers diplômés en juin 2021, a bouleversé les équilibres, il est vrai. Finies les filières, place aux enseignements de spécialité : trois à choisir en première, et deux à retenir parmi ces trois en terminale. Chez les lycéens, les mathématiques se sont fait très rapidement une réputation de « spécialité difficile », même si elle reste la plus choisie.

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