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En France, un timide intérêt des professionnels pour les NFT

Les galeries qui développent des partenariats avec des plates-formes numériques peuvent faire commerce des œuvres virtuelles, mais les maisons de ventes n’y sont pas encore autorisées.

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Publié le 04 février 2022 à 07h30

Temps de Lecture 2 min.

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La galerie Almine Rech a mis en vente quatre éditions d’œuvres d’un de ses artistes, César Piette, sur Nifty Gateway.

Le jeune marché des NFT a déjà généré plus de 20 milliards de dollars (17,7 milliards d’euros), selon le site spécialisé NonFungible.com. Face à l’effervescence de ce virage numérique, la majorité des galeries françaises est restée en observation. C’est la galerie Almine Rech qui s’est lancée la première, en mars 2021, avec quatre éditions d’œuvres d’un de ses artistes, César Piette, mises en vente sur Nifty Gateway, l’une des plates-formes de vente d’art numérique. Puis Kamel Mennour a fait ses premiers pas dans la sphère NFT en s’associant à un collectif, Obvious, avec la vente sur SuperRare de trois portraits composés par l’intelligence artificielle. La galeriste Magda Danysz s’apprête à tâter le terrain avec la mise en vente, sur KnownOrigin et en s’associant à deux autres structures, d’une dizaine de NFT (des éditions) de l’artiste Robert Montgomery. Aucune des grosses enseignes n’a encore franchi le cap de lancer sa plate-forme dévolue aux NFT, comme l’a fait la galerie londonienne Pace en juillet 2021, avec Pace Verso.

« La crise nous a fait comprendre qu’il était impératif de se tourner vers le numérique, que les NFT et les plates-formes de vente en ligne n’étaient pas réservés aux businessmen et aux informaticiens », déclarait Emmanuel Perrotin lors d’une conférence sur le marché de l’art organisée en novembre 2021 par Le Quotidien de l’art. Si aucun projet n’est encore annoncé, plusieurs artistes stars de sa galerie se sont déjà lancés de leur côté. Ainsi JR lançait, fin octobre 2021, une première collection de 4 591 NFT composant la pyramide de Gizeh, en Egypte. Peu après, Daniel Arsham présentait une série d’érosions numériques, sur Nifty Gateway.

Exclusivement les œuvres physiques

A plus petite échelle, quelques galeries parisiennes se sont spécialisées, ces derniers mois, sur le crypto art. L’Avant Galerie avait été la première à exposer des NFT sur écran dès janvier 2021, mêlés à d’autres types d’œuvres. IHAM, galerie coréenne qui a ouvert une antenne à Paris, expose également des NFT. Enfin, la galerie Schwab Beaubourg a ouvert, en novembre 2021, un espace dans le métavers.

Quid des maisons de ventes, depuis la folie des ventes inaugurales par Christie’s, avec l’artiste Beeple (69,3 millions de dollars en mars 2021) et Sotheby’s, avec Pac (16,8 millions de dollars un mois plus tard) ? Pour l’instant, les NFT ne peuvent pas être cédés en France en ventes publiques, qui concernent exclusivement les œuvres physiques. « Le monde entier fait des ventes, sauf la « “start-up nation”, c’est quand même paradoxal », ironise la commissaire-priseuse Lucie-Eléonore Riveron, présidente de la maison de ventes Fauve Paris, très impliquée dans la culture NFT. La jeune structure avait décidé de passer outre à cette spécificité liée aux délais de mise en conformité des textes, en organisant une première vente de crypto art le 24 février, sans la rendre publique. La démarche n’a pas été du goût du Conseil des ventes, l’autorité de régulation. Une convocation, jeudi 3 février, a permis de trancher. Soit les NFT de la vente sont associés à un support physique, soit celle-ci devra se tenir à l’étranger. Quant à la mise en place d’un régime au moins dérogatoire, le délai serait de plusieurs mois.

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