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En Savoie, quand les étudiants imaginent la montagne de demain

Réchauffement climatique, ski alpin en perte de vitesse, neige en voie de disparition… Les montagnes françaises doivent se préparer à d’autres modèles de développement. Dans des formations spécialisées, les étudiants réfléchissent à des solutions pérennes et inventives.

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Publié le 09 février 2022 à 07h00, modifié le 01 mars 2022 à 14h27

Temps de Lecture 4 min.

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Ski et parapente dans la station de Serre-Chevalier (Hautes-Alpes), le 3 février 2022.

« Aujourd’hui, il fait gris donc on ne voit pas le Revard, mais en temps normal, il domine le site de la fac », souffle Mathilde Laurent au téléphone. L’étudiante de 23 ans, qui a intégré le master Géographie et aménagement de la montagne de l’université de Savoie en septembre 2021, ne regrette ni le lieu ni le contenu des cours dispensés sur le site du Bourget-du-Lac.

Après des études à l’école d’ingénieurs INSA de Lyon, elle a voulu compléter sa formation avec une spécialisation sur les zones montagneuses. Comme pour les 25 autres membres de sa promo, la montagne est une passion d’enfance. Elle deviendra bientôt son terrain de jeu professionnel. Après avoir suivi des cours sur l’aménagement en altitude, la gestion de l’eau et des déchets ou un module entier consacré aux défis énergétiques, Mathilde Laurent entame début mars, un stage de six mois dans un bureau d’études. Sa mission : élaborer une méthode pour réaliser le bilan carbone des grandes stations de sports d’hiver des Alpes.

« Sur le papier, ça ressemble à mon métier idéal, souligne l’étudiante. J’espère pouvoir réfléchir à des choses concrètes comme l’installation de panneaux photovoltaïques sur les remontées mécaniques à l’image de ce qui se fait déjà à Serre-Chevalier [Hautes-Alpes]. J’espère surtout que ça ne sera pas du green washing ! »

Tensions autour de l’eau

Comment concilier développement durable et offre touristique sur un territoire fragilisé par le réchauffement climatique ? Comment sortir du tout-ski et des modèles trop gourmands en énergie, sans fragiliser le tissu économique local ? C’est à ces questions à la fois techniques et actuelles que tentent de répondre les étudiants qui suivent des formations spécialisées dans ce secteur, comme celle que codirige Jean-François Joye depuis quatre ans. Ce professeur de droit public chapeaute le master droit et développement durable de la montagne, délivré en partenariat par les université de Grenoble et de Savoie. « Depuis deux ans, tout le monde, y compris dans les stations, a conscience que les modèles doivent évoluer, raconte-t-il. La contrainte du réchauffement climatique nous oblige à être créatifs. Nous avons renforcé les cours sur la ruralité et multiplié les expériences de terrain. »

Parmi les étudiants, Jordan Ayasse, 30 ans, moniteur de canyoning en reconversion, suit ses études en contrat d’alternance. Il se partage entre ses cours à l’université et son poste dans la communauté de communes du Briançonnais où il réfléchit au développement des « métiers de pleine nature ». Le jeune homme, qui comme beaucoup de ses camarades aime et pratique le ski, se voit plus tard dans le conseil pour « imaginer la station de ski de demain dans une logique de développement durable ».

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