Les PME au bord de la crise de nerfs face à la grande pagaille du transport maritime Contenu réservé aux abonnés
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La pandémie a plongé le secteur du transport maritime dans une désorganisation sans précédent, entraînant une envolée inédite des tarifs et des délais. Pour les petites entreprises dépendant de l'import-export, la potion est amère et s'éternise dangereusement. L'Union européenne finira-t-elle par se saisir du dossier ?
En onze ans d'entrepreneuriat, Anne-Cécile Lefebvre n'avait « jamais vécu un tel choc ». Comme des milliers de patrons de PME, la présidente de Ludonaute a dû faire face à une envolée des coûts du transport maritime qui bouleverse les équilibres de son activité et de tout un secteur économique. La petite société de 4 salariés qu'elle dirige, qui développe et commercialise des jeux de société, a vu ses dépenses exploser : le poste « transport » est passé de 22.000 euros sur la période allant de juillet 2019 à juin 2020 à 70.000 euros sur les 12 mois suivants. Le tout alors même que la valeur de la marchandise transportée connaissait, elle, un léger tassement.
Avec des jeux produits en Chine mais vendus en Europe, impossible d'échapper à un phénomène mondial qui menace d'asphyxier des milliers d'entreprises : la pandémie a fait changer d'échelle les tarifs du fret maritime. Entre janvier 2020 et 2022, le tarif au comptant pour un conteneur de 40 pieds allant de Shanghai à Gênes a été multiplié par presque 5, passant de 2.700 à 12.800 dollars. Pour le trajet Shanghai-Rotterdam, les prix ont même été multipliés par 7, pour atteindre 14.000 dollars.
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