Le soulagement est de mise dans la communauté éducative. Après un début d’année 2022 rendu chaotique par la vague Omicron, une éclaircie s’annonce sur le front épidémique et, avec elle, un allégement du protocole sanitaire en vigueur dans les établissements scolaires.
Jean-Michel Blanquer a annoncé, ce vendredi 11 février, le passage du niveau 3 au niveau 2 (sur 4) du protocole dans les écoles primaires au retour des vacances scolaires de chaque zone – soit entre le 21 février et le 7 mars. Avec cet allégement, l’obligation du port du masque en extérieur prend fin, les brassages sont limités par niveau et non plus par classe, les séances de sport peuvent de nouveau se pratiquer en intérieur. Les collèges et lycées, où une majorité d’élèves sont vaccinés, sont à ce même niveau depuis le début de l’année. Ils n’en changent pas.
La politique de dépistage évoluera, elle, à compter du 28 février. Les élèves, comme les personnels, n’auront plus à réaliser qu’un seul autotest à J + 2 (au lieu de trois à J0, J + 2 et J + 4), lorsqu’ils sont cas contact. L’attestation sur l’honneur qui était exigée au terme de ce marathon de tests ne sera plus demandée aux familles dès le 21 février. Ces décisions ont été prises en conformité avec l’avis du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) afin d’« aligner ce qui se passe en milieu scolaire et en population générale ».
Doutes des épidémiologistes
« La situation sanitaire est en très nette amélioration, encore meilleure d’ailleurs que ce que l’on escomptait, a justifié M. Blanquer lors d’un point presse. Si je regarde les chiffres du 25 janvier, qui représentent un pic pour la situation scolaire, nous avions 167 000 cas par jour. Jeudi [10 février], nous étions à 12 500 cas. » Ce même jeudi, le ministère de l’éducation nationale recensait sur sept jours consécutifs 146 350 cas de Covid-19 parmi les élèves, et 12 300 parmi les personnels, avec une zone géographique déjà en vacances. A cette date, 5 907 classes étaient fermées.
Si les organisations syndicales se montrent prudentes sur le contexte épidémique, elles se déclarent plutôt satisfaites de pouvoir anticiper la rentrée. « Nous avons besoin de ces allégements pour que l’école aille mieux », estime Guislaine David, porte-parole du principal syndicat du primaire, le SNUipp-FSU. La fin des attestations sur l’honneur va permettre, dit-elle, de réduire la charge de travail des enseignants et directeurs d’école. « Avec le test à J + 2, nous ne serons plus dans l’urgence de signaler les cas », se réjouit également Stéphane Crochet, du SE-Unsa. Catherine Nave-Bekhti, du SGEN-CFDT, met néanmoins en garde : « Le déploiement de capteurs de CO2 doit se poursuivre pour mesurer la qualité de l’air dans les lieux où il y aura davantage de brassage. »
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