La période est souvent abordée avec fébrilité en salle des profs. Entre fin janvier et début février, l’Education nationale communique l’ajustement de sa dotation horaire globale (DHG). C’est-à-dire la répartition du budget annuel des établissements pour l’année scolaire suivante, attribuée en nombre d’heures devant élèves. Arithmétique complexe pour les non initiés, l’enveloppe est notamment distribuée en fonction des effectifs prévus, du nombre de classes, options et autres spécialités proposées mais aussi au regard de critères sociaux. Dans le sillon de l’annonce apparaissent des mobilisations pour grappiller plus de moyens, alors que s’égrènent partout en France les annonces de fermetures de classes, d’effectifs surchargés ou encore de suppressions de postes. Selon les chiffres du Snes-FSU (premier syndicat du secondaire), rapportés par l’AFP, une cinquantaine d’établissements sont en grève ou manifestent pour obtenir des moyens supplémentaires. La répartition de cette dotation, à ce stade prévisionnelle, ne sera toutefois définitive qu’en juin ou juillet.
«Pour la rentrée 2022, 440 emplois d’enseignants dans les collèges et lycées publics doivent être supprimés», annonce la secrétaire générale du Snes-FSU, Sophie Vénétitay. De 2018, année de la première rentrée préparée par l’actuel ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, à 2022, ce sont en tout «7 900 emplois d’enseignants» qui auront été