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Emploi : les pays européens en proie à la pénurie de profils qualifiés

Alors que le taux de chômage est tombé à 6,4 % dans l’UE, de nombreuses entreprises font face à d’importantes difficultés d’embauche.

Par  (Vienne, correspondant régional),  (Bucarest, correspondant),  (Athènes, correspondance),  (Londres, correspondance),  (Malmö (Suède), correspondante régionale),  (Berlin, correspondance) et  (Madrid, correspondante)

Publié le 15 février 2022 à 04h23, modifié le 15 février 2022 à 16h24

Temps de Lecture 19 min.

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Un chèque pour accepter de venir passer un entretien d’embauche, des horaires plus flexibles, des avantages en nature tels qu’un abonnement en salle de sport… Face à la pénurie de main-d’œuvre, les entreprises de Prague, Bucarest, Berlin ou Stockholm rivalisent d’ingéniosité pour attirer les candidats.

C’est dire si, partout dans l’Union européenne (UE), la pénurie de main-d’œuvre se fait sentir. Le chômage, qui a longtemps rongé les pays du sud du continent ainsi que la France, reflue. Son taux était de 7 % de la population active en décembre 2021 en zone euro, au plus bas de son histoire récente, au moins depuis la création de la monnaie unique. Dans l’ensemble de l’UE, il était de 6,4 %.

Grâce aux aides déployées par les Etats afin d’atténuer la récession engendrée par les premiers confinements, la pandémie ne s’est pas traduite par le violent choc social un temps redouté. Alors que les économies repartent, le taux d’emplois vacants atteignait 2,4 % au troisième trimestre 2021, soit près du double de sa moyenne sur la dernière décennie. En Belgique, aux Pays-Bas ou en République tchèque, il est même deux fois plus élevé. Cette dernière tente désormais de compenser le manque de bras en faisant venir des salariés d’Ukraine, d’Espagne et même des Philippines.

Initialement, la pénurie de main-d’œuvre semblait s’expliquer par le départ du marché de l’emploi de nombreuses personnes, découragées par des perspectives de carrière décevantes, ce qui aurait artificiellement amélioré les statistiques du chômage. Cela ne semble finalement pas être le cas : ces départs sont moins nombreux qu’aux Etats-Unis, où l’on parle du phénomène de « grande démission », et de fait, le taux d’emploi européen est revenu à son niveau d’avant la pandémie, à 69,3 % au troisième trimestre 2021, contre 62 % outre-Atlantique. C’est donc que le marché du travail va bel et bien mieux.

Le tableau reste néanmoins très nuancé selon les Etats. Si le nord de l’Europe frise le plein-emploi, le Sud en est encore loin. En outre, le taux d’emploi est de 77 % en Allemagne, contre 68 % en France, 64 % en Espagne et seulement 60 % en Italie et en Grèce.

Pour faire face à cette situation, les entreprises comme les gouvernements multiplient les stratagèmes pour attirer les salariés, en particulier les profils qualifiés. Ou tenter de faire revenir ceux qui sont partis en nombre depuis la crise financière de 2008, notamment d’Espagne, de Grèce et d’Italie.

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