Précarité menstruelle : dans les établissements scolaires d’Île-de-France, le combat s’organise

Le Val-de-Marne se mobilise pour un meilleur accès des jeunes filles à des protections périodiques : des distributeurs ont été installés dans onze collèges. Cette lutte contre la précarité menstruelle, source d’absentéisme et de décrochage scolaire, a aussi été lancée dans d’autres départements, et dans des lycées et universités d’Île-de-France.

Le collège Schweitzer, à Créteil (Val-de-Marne), fait partie des premiers établissements à expérimenter la mise en place de distributeurs de protections périodiques en accès libre. LP/Agnès Vives
Le collège Schweitzer, à Créteil (Val-de-Marne), fait partie des premiers établissements à expérimenter la mise en place de distributeurs de protections périodiques en accès libre. LP/Agnès Vives

    Dès le hall d’entrée, une affiche plante le décor. Une jeune fille approche et se sert à un distributeur, barré d’une inscription : « Des tampons et des serviettes périodiques à votre disposition gratuitement. » Au collège Schweitzer de Créteil (Val-de-Marne), depuis quelques jours, ce n’est pas cette affiche qui fait parler, mais bien l’appareil en question. Surtout les filles. Mais les garçons aussi s’ouvrent au sujet. Et ça va dans le bon sens.

    Pour lutter contre la précarité menstruelle, soit le difficile accès à des protections périodiques faute de moyens financiers, le département du Val-de-Marne, comme son voisin de Seine-Saint-Denis ou la Ville de Paris, vient d’équiper de distributeurs de tampons et serviettes bio, onze établissements aux profils divers, REP mais pas seulement, parmi les 106 à sa charge.