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Parcoursup : que deviennent les bacheliers non admis ?

Le comité éthique et scientifique de Parcoursup propose d’abolir la distinction entre filières sélectives et non sélectives, vu les freins aux admissions parfois mis en place.

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Publié le 17 février 2022 à 10h40, modifié le 17 février 2022 à 12h11

Temps de Lecture 5 min.

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Après quatre années d’observation fine du fonctionnement de la plate-forme d’affectation dans l’enseignement supérieur – qui traite désormais les dossiers de près d’un million de candidats à 20 000 formations –, le comité éthique et scientifique de Parcoursup a livré une analyse sans fard, dans son rapport annuel publié mercredi 16 février.

Le rapport de 80 pages s’interroge sur le profil des candidats néobacheliers non admis à l’issue de la procédure 2021. Alors que 94 % avaient reçu une proposition d’admission, ils ne sont plus que 82 % à avoir été admis, soit un différentiel de 109 000 candidats – dont les membres du comité, présidé par la conseillère d’Etat Isabelle Falque-Pierrotin, ont tenté de retrouver trace. « Il est très difficile de faire la part entre ce qui résulte d’un véritable choix des candidats et ce qui résulte d’un découragement », admet le comité pour qui seule une véritable enquête sur le devenir des non-admis pourrait donner une réponse. Il préconise de créer un nouvel outil statistique croisant les données de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur pour que les lycées d’origine puissent savoir où sont admis leurs lycéens et puissent interroger ceux qui ne sont admis nulle part.

Pour commencer à établir un début de profilage, les membres du comité ont pu accéder aux données détaillées sur les candidats néobacheliers non admis de l’année 2020. Il ressort que 30 % des néobacheliers sans mention ne sont pas admis, contre 8 % des néobacheliers avec mention très bien.

En 2021, les chiffres « montrent qu’une moitié des candidats non admis restent actifs sur la plate-forme après le 17 août et n’avaient donc peut-être pas réellement d’autre projet » que leurs vœux sur Parcoursup. Pour Catherine Moisan, statisticienne et ex-directrice de l’évaluation, de la prospective et de la performance au ministère de l’éducation nationale, les formations dites « sélectives », qui ont la possibilité de refuser une candidature, et dont la majeure partie sont des formations professionnalisantes courtes telles que des BTS, BUT ou les formations en soins infirmiers, endossent une large part de responsabilité, allant jusqu’à gripper le fonctionnement de la plate-forme.

Recrutement « à l’économie »

Les néobacheliers qui ne sont pas admis, qu’ils aient ou non reçu une proposition, font 70 % de leurs vœux dans ce type de cursus où les deux tiers des vœux donnent lieu à des réponses négatives, rappelle-t-elle. Parmi les candidats qui n’ont eu aucune proposition, un sur cinq n’a obtenu que des réponses négatives. « Le paradoxe, c’est que 30 % des formations sélectives ne remplissent pas, c’est-à-dire qu’il peut y avoir jusqu’à 20 % de places vacantes dans leurs effectifs », relève Mme Moisan.

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