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Comment les pays d’Europe prennent en charge les personnes âgées dépendantes

Les plus de 70 ans représenteront 20,7 % de la population de l’UE en 2045. Vie communautaire, aides à domicile, solidarité… De l’Italie au Royaume-Uni, les choix politiques et sociétaux sont très divers.

Par  (Malmö (Suède), correspondante régionale),  (Londres, correspondance),  (Berlin, correspondance),  (Rome, correspondant),  (Madrid, correspondante) et

Publié le 20 février 2022 à 05h13, modifié le 20 février 2022 à 11h37

Temps de Lecture 12 min.

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Une reproduction du tableau « La ronde de nuit » de Rembrandt, à la maison de retraite Sarphati House, à Amsterdam, le 20 juillet 2020.

Le scandale des maltraitances au sein des maisons de retraite d’Orpea secoue la France depuis plusieurs semaines déjà. Mais, au-delà des révélations sur les dysfonctionnements de ce groupe, le livre enquête Les Fossoyeurs, du journaliste Victor Castanet (Fayard, 400 pages, 22,90 euros), a également ravivé le débat sur la prise en charge de la dépendance dans notre pays. Et, en particulier, sur le modèle des établissement d’hébergement pour personnes âgées (Ehpad) privés lucratifs, qui pèsent aujourd’hui un peu plus de 20 % des quelque 610 000 places recensées dans l’ensemble des Ehpad tricolores.

Si toute l’Europe est confrontée au vieillissement de sa population – la part des plus de 70 ans y passera de 13,4 % à 20,7 % d’ici à 2045, selon les projections de l’Organisation des Nations unies –, nos voisins ont fait des choix politiques et sociétaux parfois très différents.

Contrairement à la France, qui est l’un des pays où la proportion de personnes âgées en Ehpad est la plus élevée (8,8 % des 75 ans et plus), certains ont refusé d’ouvrir le secteur au privé, à l’exemple du Danemark. La crise due au Covid-19 a en outre exacerbé le problème du manque d’effectifs dans les maisons de retraite allemandes et finlandaises, tandis qu’en Italie les familles font massivement appel à des agences spécialisées pour recruter des badanti, ces aides qui permettent de maintenir les personnes âgées chez elles.

  • Dans les pays du Nord, priorité au maintien à domicile

Dans un bâtiment de neuf étages, en brique rouge, dans le quartier de Kalasatama, dans le nord-est d’Helsinki, face à la mer, des seniors ont choisi de vivre en communauté. Ils se partagent soixante-trois appartements, de 38 m² à 77 m², achetés au prix du marché. Dans la résidence de Kotisatama (le « port d’attache », en finnois), chacun vit chez soi, mais de nombreuses activités sont organisées pour ceux qui souhaitent profiter des avantages de la vie en collectivité.

A l’origine de cet habitat communautaire, l’Association finlandaise des seniors actifs en a déjà bâti deux et recrute des candidats pour un troisième projet. L’objectif : offrir une autre possibilité, entre la maison de retraite et le logement privé où la solitude peut vite peser pour les personnes isolées, avec une aide à domicile.

Un résident et une travailleuse sociale préparent un repas dans la résidence pour personnes âgées de Plejecenter Skovehuset, à Hillerod (Danemark), le 22 mai 2019.

En matière de gestion du grand âge, les pays nordiques sont souvent donnés en modèle. Point commun : dans tous, la priorité est donnée aux soins à domicile afin de permettre aux personnes âgées de rester vivre le plus longtemps possible chez elles. En Finlande, comme en Suède ou au Danemark, l’aide à domicile est organisée au niveau des communes. En général, les prix sont indexés sur le niveau des pensions et plafonnés.

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