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La Sécurité sociale recrutera jusqu'à 15.000 salariés cette année

Avec 5.000 départs à la retraite chaque année et une productivité accrue, la Sécurité sociale continue à réduire ses effectifs nets. En 2020-2021, les embauches supplémentaires dues à la crise du Covid ont fait dévier la branche maladie de sa trajectoire d'économies.

Les CPAM ont recruté des milliers de collaborateurs pour le « contact tracing » durant l'épidémie de Covid.
Les CPAM ont recruté des milliers de collaborateurs pour le « contact tracing » durant l'épidémie de Covid. (Come SITTLER/REA)

Par Solveig Godeluck

Publié le 23 févr. 2022 à 16:20Mis à jour le 23 févr. 2022 à 17:50

Bon an, mal an, la « Sécu » recrute. Cette année, les organismes qui la font fonctionner pourraient embaucher « de 10 à 15.000 personnes, dont 6.000 à 7.000 en CDI », explique Raynal Le May, le directeur de l'Union des caisses de la Sécurité sociale (Ucanss).

Cette fédération professionnelle gère le site Web Lasecurecrute.fr, qui centralise les offres d'emploi émanant des cinq branches - santé, retraite, famille, autonomie, accidents du travail. Plus d'un millier de postes sont ouverts en permanence. Il s'agit de contrats privés, pour des métiers d'accueil, de relation client ou de traitement de dossiers, des fonctions transversales (juristes, comptables, informaticiens) et des managers.

L'objectif est de faire face aux départs en retraite (5.000 par an), aux démissions et licenciements (1.500 par an), mais aussi de répondre à de nouvelles missions qui requièrent des compétences variées.

Les emplois du « contact tracing »

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Quinze mille nouveaux collaborateurs d'un coup, cela semble beaucoup. Mais c'est à peine plus que le flux habituel d'environ 12.000 recrutements par an. « Ce n'est pas exceptionnel, il y a juste un peu plus de recrutements en 2021 et peut-être encore en 2022 en raison de la crise du Covid », note Raynal Le May.

En effet, la branche maladie a recruté 1.200 CDI supplémentaires pour les besoins du « contact tracing » , et plusieurs milliers de contrats courts. Cela n'était pas prévu au programme lorsqu'elle a signé sa convention d'objectifs et de gestion pour cinq ans, en 2018.

A l'époque, elle prévoyait de supprimer 3.650 emplois à horizon 2022, pour parvenir à 61.150 salariés à périmètre constant. Et cela malgré l'intégration de deux régimes, celui des indépendants et celui des étudiants , qui a fait grossir de 7 millions le nombre d'assurés pris en charge.

Un effectif net en baisse

Si la branche maladie a connu un sursaut récemment, la tendance générale de l'emploi au sein de la Sécurité sociale reste inchangée en 2022 : les effectifs nets diminuent avec constance. En 2010, les caisses comptaient 156.000 collaborateurs. Onze ans plus tard, elles en avaient 10.000 de moins.

« Nous sommes sur une trajectoire régulière de réduction des effectifs liée aux gains de productivité », explique Raynal Le May. Depuis l'invention de la Carte Vitale, d'énormes gains ont été engrangés, puisque 96 % des feuilles de soin sont transmises électroniquement.

De même, les demandes d'aide au logement ou les déclarations de ressources du RSA peuvent être effectuées en ligne, ce qui permet d'avoir moins d'opérateurs pour la saisie des informations.

Le mouvement est appelé à se poursuivre, par exemple avec la e-prescription des arrêts maladie et la dématérialisation des protocoles de soins pour les affections de longue durée. L'évolution des effectifs pour la période 2023-2027 fera partie des enjeux de la renégociation des contrats d'objectifs et de gestion, qui a lieu cette année.

Solveig Godeluck

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