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Déserts médicaux : l’Etat au secours du Centre-Val de Loire

Le premier ministre, Jean Castex, a annoncé, mardi, la création, à Orléans, d’un pôle de formation destiné à endiguer la pénurie de médecins qui affecte la région et qui s’aggrave chaque année.

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Publié le 23 février 2022 à 03h25, modifié le 23 février 2022 à 18h56

Temps de Lecture 6 min.

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Des étudiants en médecine lors d’un cours de chirurgie en région parisienne, en 2020.

Suivre des études de médecine à l’université d’Orléans sera bientôt possible : c’est ce qu’a promis Jean Castex à une délégation d’élus locaux et de parlementaires de la région Centre-Val de Loire, venus sonner l’alerte, mardi 22 février, face à la pénurie de médecins sur leur territoire, qui s’aggrave chaque année. Dans un courrier adressé au premier ministre le 14 janvier, ils avaient souligné l’urgence à agir, appelant « une réponse forte à la hauteur des enjeux humains et sanitaires ».

En Centre-Val de Loire, la densité est de 350 praticiens pour 100 000 habitants, soit la plus basse de France, et la situation est particulièrement préoccupante en médecine générale, avec 98 médecins pour 100 000 habitants – contre 124 pour 100 000 à l’échelle nationale. Conséquence : un habitant sur cinq, y compris dans les principales agglomérations comme Dreux (Eure-et-Loir), Montargis (Loiret) et Orléans, n’a pas déclaré de médecin traitant.

« Comment expliquer que, dans des régions de taille comparable, il existe une faculté de médecine à Rouen et une autre à Caen ? Une à Besançon et une autre à Dijon ? Une à Clermont-Ferrand et d’autres à Saint-Etienne, à Lyon et à Grenoble ?, énumère Philippe Vigier, député (Mouvement démocrate, MoDem) d’Eure-et-Loir et ancien interne des hôpitaux de Paris. Ici, nous n’avons que la faculté de médecine de Tours, qui fait avec les moyens qu’elle a. » A la rentrée 2021, cet établissement a accueilli 340 étudiants, un plafond, d’après le doyen Patrice Diot, alors qu’il manque plus de 100 enseignants pour assurer un taux d’encadrement conforme à la moyenne nationale. On est loin donc des 500 nouveaux médecins qu’il faudrait former chaque année pour combler le « désert » régional.

A l’unisson, les membres de la délégation reçue à Matignon, de toutes sensibilités politiques, ont salué « une décision historique » de la part du premier ministre, qui s’est engagé à boucler le dossier avant la fin de la mandature. Les ministres de la santé, Olivier Véran, et de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, présents lors de l’audience, signeront dans les prochains jours une lettre de mission adressée à leurs inspections générales respectives (celle des affaires sociales et celle de l’éducation, du sport et de la recherche) « pour définir les voies de la reconnaissance d’un deuxième site de formation universitaire médicale en région Centre-Val de Loire », fait savoir un communiqué du premier ministre.

Un partenariat Orléans-Zagreb contesté

Les conclusions de cette mission, attendues pour la fin mars, viendront préciser le statut juridique de cette antenne ainsi que ses capacités d’accueil à court et à moyen terme pour mettre en place un premier cycle de formation qui s’appuiera sur le centre hospitalier régional d’Orléans, lui-même transformé pour l’occasion en centre hospitalier universitaire (CHU).

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