Les entreprises de travaux agricoles en plein essor
Plus de la moitié des exploitants font appel à ces sous-traitants, qui contribuent à la concentration des terres.
C’est un phénomène qui s’étend, mais dont il est peu question. Bien moins en tout cas que la présence d’investisseurs étrangers, qui détiennent moins de 3 % de la surface exploitée en France, dont 80 % en provenance de l’Union européenne. En plein essor, les entreprises de travaux agricoles (ETA) contribuent à la concentration du foncier. D’après le dernier recensement agricole de 2020, de plus en plus de paysans font appel à ces sous-traitants, notamment pour les gros travaux: botteler le foin, moissonner le blé ou ensiler le maïs. En dix ans, le nombre de fermiers ayant recours aux ETA est ainsi passé de 43 % à 57 %. Selon des statistiques du ministère de l’Agriculture, 15 % de la surface agricole française serait exploitée par des ETA.
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Quatre raisons majeures expliquent cette évolution. Le matériel agricole, de plus en plus sophistiqué, coûte trop cher pour un seul exploitant: une moissonneuse vaut entre 100.000 et 500.000 euros. Par ailleurs, les exploitants ont de moins en moins de…
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