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Reportage

A Valenciennes, «une vie de famille» dans un Ehpad à taille humaine

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La vieillesse, une maladie ?dossier
A la maison communautaire du Faubourg de Lille, les professionnels de santé s’adaptent au rythme et aux habitudes de vie de la vingtaine de résidents, loin des établissements à grande capacité entachés par le scandale Orpea.
par Elsa Maudet, envoyée spéciale à Valenciennes (Nord)
publié le 25 février 2022 à 20h56

Le temps que les autres résidents prennent place dans la salle de restauration, Marthe Carrez met l’ambiance. «On n’a pas tous les jours 20 ans / Ça nous arrive une fois seulement / C’est le jour le plus beau de la vie / Alors on peut faire des folies», entonne la guillerette octogénaire, reprenant une chanson de Berthe Sylva. Il est 15 heures passées, l’heure de l’animation à la maison communautaire du Faubourg de Lille, à Valenciennes (Nord). Au programme, ce mardi : quiz musical. Pendant que Mimine, le chat de l’établissement, joue avec les feuilles de bambou secouées par le vent de l’autre côté de la baie vitrée, Maryline Coutant et Jérémie Varichon, les deux animateurs, lancent le premier titre. Quelques notes ont tout juste le temps de s’échapper de l’enceinte que, déjà, Marthe Carrez lâche : «Y’a de la joie Bingo. Mais qui chante ? Jacques Maïa tente : «Les Compagnons de la chanson.» Raté. Il se reprend : «Charles Trenet !» Applaudissements.

Comme à l’accoutumée, la quasi-totalité des 23 habitants de ce petit Ehpad prennent part à l’activité. Ici, pas d’ascenseurs, pas de longs couloirs blancs rappelant l’hôpital : l’établissement de plain-pied installé au milieu d’un lotissement de briques rouges est pensé comme une grande maison. Chaque résident dispose de son «studio», une chambre de plus ou moins 28 mètres carrés que d’aucuns agrémentent d’un frigo et d’un micro-ondes, d’autres seulement d’une commode et d’une télé. «C’est u

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