Guerre en Ukraine : non, les étudiants russes ne sont pas «chassés» des universités françaises

Cette fake news a été relayée jusqu’en France par des médias russes. Les universités françaises démentent et mettent en place des cellules d’accompagnement pour les étudiants russes et ukrainiens, même si les liens institutionnels avec la Russie se distendent.

Dans de nombreuses universités, comme ici à Aix-Marseille, des cellules d’accompagnement à destination des étudiants ukrainiens d’une part, et russes et biélorusses d’autre part, ont été activées dans les jours qui ont suivi l’invasion russe. (Illustration) PHOTOPQR/La Provence/Nicolas Vallauri
Dans de nombreuses universités, comme ici à Aix-Marseille, des cellules d’accompagnement à destination des étudiants ukrainiens d’une part, et russes et biélorusses d’autre part, ont été activées dans les jours qui ont suivi l’invasion russe. (Illustration) PHOTOPQR/La Provence/Nicolas Vallauri

    La rumeur, affolant certains jeunes, a vite fait le tour des universités de France. « J’ai même reçu le mail inquiet d’une étudiante russe me demandant directement si elle allait être expulsée de la fac, si elle pouvait rester ici. Je l’ai tout de suite rassurée », raconte Éric Berton, le président de l’université d’Aix-Marseille (Bouches-du-Rhône). En cause : une « fake news », une information mensongère propagée il y a quelques jours sur le réseau social Instagram par la Commissaire russe aux droits de l’homme Tatyana Moskalkova, qui a asséné qu’en raison de « l’opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine », les jeunes Russes seraient « expulsés des universités en France, en République tchèque, en Belgique et dans d’autres pays européens en raison de la situation en Ukraine ».